« Je voudrais acheter cinq litres d’essence pour mon patron… Mais les pompistes ont dit qu’il n’y en a pas ». (Citoyen anonyme)
Alors que la Société nationale des Pétrôles (SONAP) rassure à coups de communiquer sur la disponibilité du carburant, notamment l’essence, nombreux sont des citoyens qui peinent à se procurer ce précieux sésame. Les files d’attentes, bien que pas longues, reprennent devant certaines stations-services. Nous avons voulu comprendre le pourquoi avec un immersion d’un de nos reporter.
Il n’y a pas de pénurie de carburant à Conakry. C’est ce que fait croire la Société nationale des Pétrôles (SONAP). Pourtant, le constat révèle des citoyens ont du mal à se procurer du carburant ces derniers temps à Conakry. Les plus sont sont ceux possédant des engins roulants consommateurs de l’essence. La plupart du temps, cela se produit les week-end.
Lors d’une immersion ce lundi, 8 juillet 2024, pour comprendre cette situation, nous avons rencontré des certains qui se sont exprimés sous anonymat. C’est le cas de Monsieur Abdoulaye (prénom attribué). Venu à la station Total en face du Stade de Lambayi, il est est retourné bredouille. Nous l’avons croisé juste à la sortie de ladite station, sous la pluie. « Je voudrais acheter cinq litres d’essence pour mon patron. Sa voiture est garée dans la cour. Il veut sortir mais il n’a pas assez de carburant. C’est pour cela il m’a envoyé acheter de l’essence à la station. Mais les pompistes ont dit qu’il n’y en a pas », nous a-t-il révélé nous indiquant ensuite qu’il va voir au marché noir.
Pour des raisons telles que évoquées par Abdoulaye, des files d’attente s’installent dans des stations où il y a de l’essence. À la station total du rond-point T6, nous avons rencontré Oumar (prénom attribué, aussi venu prendre de l’essence pour sa Toyota. Se tenant dans une file d’attente, il analyse la situation en sa manière.
« Beaucoup viennent pour faire le plein du réservoir à la pompe. Il y a qui, en plus de leur véhicule, apportent au moins 4 bidons de 20 lotres. Il y a aussi ceux qui viennent avec des bidons pour revendre après. Ces gens sont généralement issus des familles aisées. Le temps pour les pompistes de terminer de les servir, compter l’argent qu’ils paient, cela met énormément de temps et les gens patientent. Cela est un des facteurs qui créént assez de files d’attente dans les stations services pensant qu’il s’agit d’une pénurie de carburant qui s’annonce », a-t-il expliqué.
Dans les stations services, ce n’est pas aussi la rapidité dans le travail à certains endroits soutient Ouminata (prénom attribué), venue mettre le plein de son véhicule à la station de Sonfonia pour se rendre à mamou. Elle explique l’existence des files d’attente par un manque de rapidité dans le service de la part des pompistes. « Certains pompistes sont lents dans leur travail. Ce n’est pas tout le monde qui est capable de vite servir. Compter l’argent et passer au suivant devant une dizaine de personnes. Cela aussi occasionne le retard et regroupe du monde dans les stations », a-t-elle souligné.
Nous avons tenté d’approcher les pompistes et la SONAP pour avoir leur version des faits mais nos tentatives sont restées vaines. La Guinée est confrontée à une crise de carburants depuis l’explosion du principal dépôt de Kaloum en décembre 2023. Malgré tout, les prix sont restés inchangés, une décision des autorités pour soulager les populations.
Tamaba Justin LÉNO