- Alors que les écoles privées ferment leurs portes pour les vacances, Maxime GBANAMOU et Alseny BARRY, deux jeunes enseignants, ont trouvé une alternative lucrative : les cours à domicile. En visitant plusieurs familles à Conakry, ils aident les élèves du primaire à renforcer leurs compétences en français et en mathématiques. Ce reportage de guinéepanorama.com dévoile comment ces cours d’appui profitent autant aux enfants qu’aux enseignants, tout en offrant une solution sécurisante pour les parents en journée. Découvrez les dessous de cette activité florissante.
Avec notre reporter : Tamba Justin LÉNO
Maxime GBANAMOU notre premier interlocuteur est un diplômé de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée, ISSEG. A Conakry, il fait la navette entre trois familles différentes, toutes dans le même quartier, Fossidet, dans la commune de Ratoma.
« Les cours d’appui sont très importants », dit-t-il d’entrée et de poursuivre : « parce que cela aide les enfants à rehausser leur niveau en français, en calcul, et dans toutes les matières que l’on peut faire en classe ».
En temps normal, Maxime enseigne à l’élémentaire. C’est pourquoi pour ses cours d’appui, il donne les matières de base aux tout petits. « Le français, les calculs et la résolution des problèmes. On fait des leçons de grammaire et de conjugaison », a-t-il expliqué donnant ensuite les avantages qu’il tire de cette activité. « Dans les trois familles où je sillonne, il y a dans chaque famille, un seul élève du niveau primaire, notamment la 4ème année pour être plus claire. Chaque parent me donne 500.000 GNF par mois, ce qui me fait 1.500.000 GNF pour les trois élèves. C’est une bonne affaire, ha ! ha ! ha ! (rire) ».
Ces cours d’appui sont aussi un gagne-pain pour Alseny BARRY, enseignant dans une école privée de Conakry. Il révise deux élèves du niveau 5ème année dans une seule famille, pour un montant total de 800.000 GNF le mois. « A mon avis, les cours de vacances à domicile pour les élèves ne sont pas uniquement destinés à réviser les leçons. Ils servent également d’espaces pour des activités parascolaires. Quand les parents partent au service, les enfants sont laissés à eux-mêmes, donc dans ça, ils ne savent pas où aller, parfois même, c’est le banditisme. Avec un cadre comme ça, ça peut permettre aux parents d’être sûrs que là où se trouvent leurs enfants, ils sont en sécurité avec un répétiteur à la maison. », a expliqué le jeune enseignant.
Vous l’aurez compris, les cours de vacances aident les enseignants mais aussi les bénéficiaires. Si certains les apprécient, d’autres estiment que les vacances devraient être exclusivement destinées au repos après une longue année scolaire de travail.
Tamba Justin LENO