« Je trouve cette initiative très bonne. C’est le résultat d’une bataille menée depuis plusieurs années, et qui a enfin atteint son épilogue.
C’est un combat de 60 ans qui vient d’aboutir. Annoncée depuis le 1er août 2024, la couverture médicale des agents de l’État et des retraités a été officiellement lancée ce mercredi, 7 août 2024. Comment cette mesure est-elle perçue par les fonctionnaires guinéens ?Ce vendredi 9 août 2024, un reporter de Guineepanorama a recueilli l’avis de quelques fonctionnaires à Conakry.
Désormais, c’est la Caisse Nationale de Prévoyance qui prendra en charge 80 % de leurs frais de santé. MALANO Tamba Baba, fonctionnaire rencontré à la Cimenterie, commune de Dubréka, trouve cette mesure très positive, la qualifiant de soulagement après des années de lutte qui ont enfin porté leurs fruits. « Je trouve cette initiative très bonne. C’est le résultat d’une bataille menée depuis plusieurs années, et qui a enfin atteint son épilogue. Ce geste prouve à suffisance que l’État est une continuité. Il est en train de penser à ses agents », a-t-il déclaré.
Plus loin, cet agent de l’État explique pourquoi certains fonctionnaires s’accrochent à leurs postes. Selon lui, une fois à la retraite, ils deviennent une charge pour leurs familles. « Pourquoi avons-nous des effectifs saturés à la fonction publique ? Les gens ne veulent pas partir à la retraite. Ils ont peur, car une fois à la retraite, ils sont abandonnés à eux-mêmes. Je soutiens cette initiative des autorités actuelles », ajoute le jeune enseignant.
Le sentiment de Baba est partagé par Yaya KEITA, enseignant en service à Boké mais actuellement en vacances à Conakry. Il déclare que la couverture médicale annoncée par les autorités va palier a plusieurs difficultés des enseignants se trouvant dans une situation de précarité pratiquement totale. « Vous le savez, l’enseignant guinéen n’est pas bien payé. Il est confronté à d’énormes difficultés pour couvrir les dépenses familiales, surtout les frais médicaux. Parfois, avant la fin du mois, il est obligé de s’endetter. Je ne fais que remercier ceux qui dirigent actuellement notre pays », a-t-il réagi.
« Depuis l’indépendance de la Guinée, aucun président n’avait pris une mesure aussi salutaire pour les fonctionnaires de notre pays. Cependant, cette initiative ne doit pas se limiter à des paroles, elle doit être concrétisée et pérennisée, même sous les prochains régimes », a souhaité Mohamed SOUMAH, un autre fonctionnaire à la retraite du ministère de la Promotion Féminine.
Aly Pires CAMARA