Depuis 1993, les Nations unies ont déclaré la période située entre le 25 novembre et le 10 décembre comme espace d’actions en faveur de l’élimination des Violences basées sur le Genre (VBG). Alors que ce mois tend vers sa fin, nous avons profité pour rencontrer Hadja Mariame SYLLA, ancienne ministre des Affaires sociales, aujourd’hui militante des droits féminins. Au micro de guineepanorama.com, elle a exprimé sa grande préoccupation concernant le viol et l’assassinat de petites filles ces dernières années.
Parmi les formes de violences dont sont victimes les femmes et filles de Guinée, il y a le viol. La plupart des cas, les victimes sont assasinées après. Hadja Mariame SYLLA se sent très affectée : « La pire forme de violence que nous avons connue, ce sont les mutilations génitales féminines, les mariages précoces où la Guinée est citée deuxième, en Afrique, par rapport au taux. Après cela, nous vivons aujourd’hui un autre phénomène, celui du viol et de l’assassinat des petites filles et c’est ce qui m’écœure », a dénoncé l’ancienne ministre guinéenne des Affaires sociales.
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En 2009, plus de cent femmes avaient été violées lors du massacre du 28 septembre dans un stade de Conakry, selon les rapports d’ONG. L’ancienne ministre interpelle les autorités guinéennes, quatre mois après le verdict du procès sur ce massacre, et les condamnations pour crimes contre l’humanité. « J’interpelle ici le corps social, le gouvernement, jusqu’au dernier, les religieux pour qu’ils nous aident à ce que nous changions de paradigme, que la violence ne soit plus tolérable », a ajouté Hadja Mariame SYLLA.
Tamba Justin LÉNO