Les débats dans l’affaire impliquant Mamadou Djouldé DIALLO, ancien Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), et son comptable, Ousmane KOUROUMA, ont été clôturés ce mercredi 11 décembre 2024 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce dossier, mêlant accusations d’enrichissement illicite, de faux en écriture publique et de corruption, a mis à la face du monde des pratiques douteuses au sein de l’une des institutions publiques les plus importantes du pays.
Le procureur a requis une peine de 4 ans de prison assortis de sursis et une amende de 100 millions de francs guinéens. Les charges retenues contre eux diffèrent légèrement :
– Mamadou Djouldé DIALLO, ancien DG de la SEG, est accusé d’enrichissement illicite, de faux en écriture publique et de corruption.
– Ousmane KOUROUMA, comptable de la SEG au moment des faits, est poursuivi pour « faux en écriture publique ». En plus de la peine de prison, le procureur a demandé la saisie des biens de l’ancien Directeur Général, soutenant que ce dernier n’a pas pu justifier l’origine de ses biens personnels, soupçonnés d’avoir été acquis grâce à des pratiques frauduleuses qui auraient causé un préjudice à l’État d’un montant avoisinant les quatre milliards de francs guinéens.
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Selon l’empereur des poursuites, Mamadou Djouldé DIALLO aurait émis des bons de commande d’une valeur colossale pour des prestataires, sans qu’aucun contrat ne les justifie. Ces pratiques, qualifiées d’irrégulières, témoignent d’une mauvaise gestion et soulèvent des soupçons de détournements de fonds publics. Des faits que les prévenus ont nié en bloc lors des débats
Le procès de Maadou Djouldé DIALLO et d’Ousmane KOUROUMA s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption menée par les autorités de la transition à travers la CRIEF, une juridiction spécialisée créée pour juger les affaires d’enrichissement illicite, de détournement de fonds publics et d’autres infractions économiques en Guinée.
Saa Joseph KADOUNO