Sous l’ordre du Comité National pour le Redressement et le Développement (CNRD), la justice guinéenne a libéré 79 prisonniers politiques, ce mardi 7 septembre 2021. Intervenant dans l’émission les « Grandes gueules » ce matin, Keamou Bogala HABA, un des prisonniers politiques libérés, et membre de l’ANAD, est revenu sur les conditions de détention à la maison centrale de Conakry.
D’entrée de jeu, le responsable de communication de l’ANAD, a tenu à rappeler qu’ avant d’aller à la maison centrale« j’avais demandé qu’on ferme la prison, parce que, c’est un lieu de radicalisation. Vous ne pouvez pas imaginer que vous avez près de 1.500 personnes dans une même cellule. Plus 66 personnes pour une seule toilette, et des gardes pénitentiaires sans statut, qui sont maltraités. Quand vous y rentrez , la première peine c’est de payer les frais de votre cabine, pour que vous ayez un matelas. Si vous ne paye pas, vous restez assis ou debout mais n’allez pas vous couchez».
Selon Bogola HABA, la prison de la maison centrale de Conakry « n’a pas un programme de réinsertion.» Donc, estime-il « il faut la fermer immédiatement.»
Keamou Bogala HABA a été poursuivi par le régime Condé, pour «atteinte aux intérêts de la Nation, Rébellion et offense au Chef de l’État.»
Saïdou/Guinéepanorama