Si beaucoup apprécient l’avancement des travaux de l’échangeur de Bambeto (commune de Ratoma) par le fait qu’il va réduire les embouteillages sur cette autoroute à grande circulation, force est de reconnaître que sa construction a engendré beaucoup de frustration notamment chez les ouvriers.
Entre licenciement abusif et un salaire inférieur à la norme, c’est le constat qui se dresse au niveau de cette infrastructure de franchissement située en plein cœur de la commune de Ratoma. C’est le cas de Moussa Cissé qui s’est vu licencié le mardi par les responsables de la société en charge de sa construction cela pour avoir dénoncer la situation dans laquelle lui et ses amis se trouvent.
Rencontré dans la matinée de ce vendredi 24 février 2023, il est revenu sur le sort qui lui a été réservé, après son intervention sur les ondes d’un médias privé de la place.
» C’est le chef personnel chérif qui m’a licencié. Parce que j’ai parlé à la presse. Après le travail à 17h, il est venu me dire, « Cissé le patron t’appelle ». Arrivé à la direction, il m’a fait savoir que mon travail est fini. Je suis licencié. Et que c’est le chinois qui lui a dit et qu’il ne peut rien. Les conditions de travail sont précaires. On n’a pas de matériel de travail. Même trouver des gants est un problème. Les gilets, on nous les vend à 20000 fg. Les papiers de pointage à 5000 GNF. Juste après mon licenciement, les quelques amis qui m’ont soutenu ont été aussi renvoyés de la même manière que moi », a-t-il expliqué.
Désormais sans travail, marié et père de quatre enfants, il lance un appel au Président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya pour jeter un regard sur les conditions de travail des ouvriers recrutés pour la construction de l’échangeur de Bambeto.
« Je demande au président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya de venir voir lui-même comment les ouvriers sont maltraités au niveau de l’échangeur de Bambeto. Qu’il me vienne en aide ainsi qu’à mes amies victimes de l’injustice. De nous aider nous les ouvriers guinéens car nous souffrons’‘, a-t-il lancé à notre micrp.
Toutes nos tentatives pour joindre les responsables de la société chargée de la construction de l’échangeur sont restées sans suite.
Mamadou Mouctar Sylla pour guineepanorama.com