C’est un romancier et essayiste de renom que la rédaction de guinéepanorama a rencontré, ce lundi 22 avril 2024, au Centre Culturel Franco Guinéen de Conakry.
A 84 ans, l’ancien prisonnier de la révolution, sous la première République nous a parlé à cœur ouvert. Il nous a confié qu’il est l’être le plus heureux de tous les hommes de lettres de son pays, la Guinée. Et pour cause, le Centre d’innovation et de recherche pour le développement (CIRD) lui a rendu un vibrant hommage de son vivant, il y’a quelques semaines, pour sa contribution dans l’éducation de la société guinéenne à travers ses œuvres littéraires, dans lesquelles il véhicule plusieurs messages.
« Généralement dans ce pays, l’effort des gens n’est reconnu que quand ils décèdent. Aujourd’hui, une prise de conscience semble naître. J’ai décidé d’être écrivain pour contribuer à l’éducation de la société guinéenne. C’est un engagement qui m’a coûté assez sous le premier régime. Je n’étais pas aimé parce que je disais haut ce que les autres disaient bas. Dans cette aventure, j’ai été victime du pire des traitements inhumains. Reconnaître ce que j’ai pu apporter à travers mes écrits il y a plusieurs années en arrière alors que je ne suis pas le seul à l’avoir fait, c’est vraiment touchant. Je suis content d’avoir été mis à l’honneur de mon vivant », s’est-il réjouit.
Jeune intellectuel, promu au plus bel avenir, Lamine Kamara fut brutalement arrêté, dans des conditions les plus difficiles. Cet ancien pensionnaire du Camp Boiro a même restitué ces années de détention dans un de ses ouvrages.
Lamine Kamara est notamment l’auteur de « Sous les verrous de la révolution » (2012), récit autobiographique dans lequel il raconte les geôles du régime de Sékou Touré. Il a aussi écrit Safrin ou le duel au fouet (1991), roman illustrant la culture mandingue.
La rédaction