Sur les antennes de nos confrères de Tv5 monde ce week-end, le premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a fait savoir que le glissement du calendrier de la transition est inévitable. Réagissant à cette déclaration au micro de Guineepanorama.com, Ben Youssouf Keita, l’ancien parlementaire dit ne pas être surpris de cette déclaration au regard de la situation sociopolitique.
“Je ne suis pas surpris. Il y a plus d’un an déjà, j’étais sorti de manière prémonitoire pour alerter que le délai conclu entre le CNRD et la CEDEAO ne serait pas tenable, aux vues des conditions financières réclamées pour l’exécution et le respect des 10 points du Chronogramme, en tenant compte de la situation socio économique et géostratégique mondiale (début guerre Ukraine-Russie surtout). En réécoutant (VAR) les débats politiques de certains médias de grande audience auxquels j’ai participé, vous comprendrez les arguments que j’avais développés, à l’époque et je n’ai pas manqué de prédire le glissement. Je pense que tous les leaders politiques étaient conscients de cet état de fait. Certes pour des raisons de stratégie propre à chaque parti, certains ont préféré attendre de se rendre à l’évidence. Maintenant c’est fait, le premier ministre l’a dit officiellement. En tout cas tous les signaux étaient clairement décryptables et décryptés dans les QG des partis politiques” indique Dr Ben Youssouf Keita.
Officiellement, le CNRD tient encore au respect de l’accord dynamique trouvé entre le CNRD et la CEDEAO, estiment certains observateurs. C’est pourquoi ce leader politique pense que Bah Oury doit rassembler les positions afin d’ouvrir un dialogue pour le bien-être des Guinéens.
Il le dit en ces termes : “Je ne suis pas dans les confidences du premier ministre, je ne saurais donc me prononcer sur ses intentions. Ce que je peux confirmer c’est que le président du parti UDRG, a lui aussi prévenu sur la possibilité d’un glissement du chronogramme de la transition. Il l’a prononcé au cour d’un débat politique sur les ondes d’un média crédible. Ce chef de parti c’était Mr BAH Oury. Il était pas encore premier ministre. Qu’il confirme et réitère donc ce qu’il avait déjà prédit, ne doit guère surprendre.
Aujourd’hui dans sa nouvelle posture, il doit œuvrer à réunir tous les acteurs politiques et ceux de la société civile au tour d’une table pour s’entendre sur l’essentiel afin de maintenir la paix, la stabilité pour un retour consensuel à l’ordre constitutionnel. Les Guinéens avons tous le même droit et le même devoir face à la nation. Les avis des uns et des autres doivent être écoutés et examinés avec attention, considération et respect.
Le message que je lance est celui de la poursuite du dialogue national inclusif et que chaque acteur mette la Guinée notre bien commun au dessus de tout” a- t-il lancé.
Mamadou Mouctar Sylla pour Guineepanorama.com