Malgré la forte pluviométrie que traverse actuellement le pays, les coupures du courant électrique se sont intensifiées notamment à Conakry et ses environs .La société Électricité De Guinée (EDG) continue à fournir le courant à sa clientèle de façon intermittente. Parfois de 18 heures à 7 heures du matin ou de minuit à à 7 heures du matin. Face à ces conditions dégradantes du réseau électrique guinéen, certains citoyens se sont exprimés au mircro de notre reporter ce lundi ,15 juillet 2024.
Naby CAMARA, Directeur général de la Fondation Aboubacar CAMARA trouve cette situation très préoccupante et se dit d’être confronté d’énormes difficultés dans la pratique des activités de son entreprise aux multiples services, notamment pour la bonne marche de ses équipements. « Depuis la fin l’année de l’année 2023 que nous avons commencé à constater les délestages électriques. Étant prestataire, nous avons assez de difficultés liées à ce délestages. Les équipements que nous disposons ne peuvent pas fonctionner à l’absence du courant( électrique). Des fois, nous sommes contraints de faire recours à nos deux groupes électrogènes qui sont très coûteux. Imaginer quand nous les allumons de 8 heures à 18 heures. Ils consomment beaucoup de litres d’essence. Et cela aura un impact sur notre rentabilité » , a-t-il estimé.
Selon le Directeur Général de la FAC, ́le déficit de courant électrique a entraîné la fermeture des activités de certains de ses amis. « À cause de ce délestage du courant, beaucoup d’entreprises ne fonctionnent plus. Il y a d’autres entreprises aussi qui ont cessé de fonctionner. Certaines mêmes ont mis leurs personnels en congés techniques », a-t-il déclaré.
Ce formateur en informatique regrette que même la distribution du courant électrique que EDG avait promise d’une zone à une n’est pas respectée. « Même ce fameux tour à tour que EDG a instauré n’est pas respecté. La société Électricité De Guinée doit nous donner le courant électrique pendant la journée et non pendant la nuit », a-t-il invité.
Assise dans sa véranda, Madame SYLLA Néné YANSANE, s’insurge contre les délestages de courant qui l’ont contraint à interrompre son petit commerce. « Moi, je fabriquais du tersor (jus fais à base de fruits de mer), du djindjan (jus de gingembre, du bisap et je vendais aussi de l’eau. Depuis cette crise du courant, je ne fais rien actuellement. Mon mari ne travaille pas, il a fait valoir ses droits à la retraite. C’est dans ça que je nourrissais ma petite famille », a-t-elle déploré.
Dans leurs déclarations, les responsables départementaux accusent tantôt le manque d’eau dans les barrages hydroélectriques, tantôt le non-paiement des factures d’électricité. Une version à laquelle les citoyens s’inscrivent en faux.
Aly Pires CAMARA