« …la France n’a jamais été un exemple ». (Oyé BÉAVOGUI, Secrétaire Général par interim du PDG-RDA)
Face aux récents cas d’« enlèvements » en Guinée, le Secrétaire général par intérim du PDG-RDA, Oyé BÉAVOGUI critique sévèrement le silence de la France. Selon lui, ce silence est motivé par des intérêts stratégiques et économiques, affirmant que « la France n’a jamais été un exemple ». Il appelle à un mouvement panafricaniste pour remettre en question la politique française en Guinée, soulignant la nécessité d’un grand mouvement ant politique français dans le pays.
Les cas d’« enlèvements »occupent la presse et les débats en Guinée. Militaires et activistes de la société civile sont tous concernés. Le cas le plus retentissent reste pour l’heure celui des leaders du FNDC dousout. La France, partenaire historique de la Guinée et connue pour sa promptitude à dénoncer des situations similaires sous d’autres cieux, reste encore silencieuse. Un silence remarqué par le leader de la France Insoumise (LFI) qui a sollicité l’intervention de MACRON. À date, c’est encore le statut quo. Une posture que dénonce le Secrétaire général par interim du PDG-RDA.
« La France est dans un positionnement en Guinée. Si elle arrivait à s’exprimer, ce serait de compromettre le contenu des accords liés au CNRD. C’est pourquoi nous avons dit que la France n’est pas un allié fiable. La France ne vise que ses intérêts. Tant que ses intérêts sont satisfaits vous êtes ensemble », lance-t-il, ajoutant que la politique française en Guinée changera lorsqu’il y aura une prise de conscience collective des conséquences néfastes de cette politique, à l’image des pays de l’AES. « La France est aujourd’hui à la risée des peuples Africains – au Mali, au Burkina, au Niger, aujourd’hui la France n’est pas la bienvenue », fait-il observer.
L’ancien député n’exclut pas de mettre des initiatives en place pour de rejet de la politique extérieure de la france dans son pays. « Nous sommes en train de nous concerter de façon très large avec les mouvements panafricanistes pour qu’en Guinée, il y ait un grand mouvement qui puisse remettre en cause la politique française et les demander carrément de quitter la Guinée. Parce que la France n’a jamais été un exemple », fait-il savoir.
Il faut dire que plusieurs organisations internationales comme l’ONU ont dénoncé ces « enlèvements », confirmés par l’une des plus hautes juridictions du pays.
Mamadou Mouctar SYLLA