Le collectif des journalistes de CIS Médias veut se faire entendre. Les travailleurs concernés par le protocole de paiement des indemnités signé sous l’arbitrage de l’Inspection générale du Travail (IGT) tirent sur la sonnette d’alarme. Depuis le début des paiements, le respect des échéances fixées (le 25 de chaque mois) est continuellement bafoué, selon Pierre Fatewa DIAWARA, un des membres. Pis encore, les « montants sont parfois versés en plusieurs tranches », ajoute t-il. Malgré cela, les membres du collectif disent avoir fait preuve de patience, montrant leur bonne foi en acceptant ces irrégularités dans l’espoir d’un retour à la normale.
Cependant, la situation semble désormais s’enliser. À ce jour, les indemnités du mois de juin, selon ces anciens employés de CIS médias, ne sont toujours pas totalement versées, tandis que l’échéance de juillet reste floue. Le collectif déplore un manque total de communication de la part de la direction de SAMGBM, rendant la situation de plus en plus intenable.
« Si le collectif ne fait pas le premier pas pour comprendre la situation, nos interlocuteurs ne nous disent rien. Nous tenons à vous signifier que nous ne sommes plus disposés à accepter cette situation de flou. C’est SAMGBM qui a dicté tous les termes du protocole, et il nous a été presque imposé. Nous ne demandons rien de plus que le simple respect de leurs engagements pris », écrit le Journaliste animateur culturel sur sa page Facebook.
Face à ce blocage persistant, le collectif annonce une action médiatique et une manifestation devant les locaux de SAMGBM à Kaloum, ce mardi 20 août 2024. Par cette démarche, ils entendent dénoncer publiquement les manquements de l’entreprise au protocole imposé. Ils appellent à la solidarité des médias et des professionnels pour relayer cette situation critique.
Le collectif des journalistes de CIS Médias a déjà fait une première manifestation le 20 mars 2024 pour réclamer 18 mois d’arriérés de salaire. CIS Médias traverse une véritable crise depuis la déchéance de son PDG, Mamadou Antonio SOUARÉ à la tête de la Fédération guinéenne de Football (FGF), le retrait de la licence à sa société de paris sportif (Guinee Games) désormais rétabli, entre autres.
Nous y reviendrons !