Le démenti de l’Ukraine n’aura pas permis d’apaiser les tensions. Après des actions individuelles, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) décident de saisir le Concseil de Sécurité des Nations Unies. Là, les membres de l’Alliance (Mali, Burkina et Niger) comptent obtenir le soutien de la communauté internationale pour condamner l’Ukraine qui aurait publiquement assumé avoir soutenu une attaque terroriste au Mali.
Dans une lettre conjointe dont nous detenons copie, les trois pays (en transition) soulignent que les déclarations des officiels ukrainiens « constituent une menace directe à la paix et à la sécurité internationales, notamment celles de la région du Sahel et de l’Afrique, nous appelons le Conseil de sécurité, responsable principal du maintien de la paix et de la sécurité internationales, à prendre les mesures appropriées contre ces actions subversives qui renforcent les groupes terroristes en Afrique et constituent la manifestation de l’implication de sponsors étatiques étrangers dans l’expansion du terrorisme dans la région ».
Il est à rappeler que l’Ukraine a rejeté les accusations maliennes, demandant à Bamako les preuves de ses allégations. Il y a un peu plus de deux ans, le Mali a saisi le Conseil de Sécurité contre la France qu’il accuse également de soutien au terrorisme, sans obtenir gain de cause : la confrontation n’a jamais eu lie. Des accusations rejetées aussi par Paris qui a refusé la confrontation, présidant alors le Conseil de Sécurité à l’époque.
La rédaction