Suite au débrayage déclenché par les transporteurs routiers ce dimanche 25 août sur l’ensemble du territoire national, les premières négociations ont aussitôt débuté ce lundi 26 août 2024 dans l’après-midi entre le syndicat des transporteurs et le ministère des Transports. Après plusieurs heures de discussions, aucun accord n’a été trouvé, selon Africaguinee.
Toujours selon le média en ligne, dès le début du conclave tenu à huis clos, les émissaires des transporteurs ont présenté leurs doléances aux autorités. Face aux cadres du département dirigé par Ousmane Gaoual DIALLO, les représentants des transporteurs ont exprimé leurs préoccupations relatives aux « tracasseries routières ». Ils ont notamment demandé à leur département de tutelle de les aider à trouver des « solutions » concernant la carte grise et les permis de conduire qu’ils jugent trop coûteux. Bien qu’ils acceptent le changement de permis, ils souhaitent que le renouvellement soit effectué « progressivement ». Mais à la sortie des pourparlers, Elhadj Ousmane Horoya SYLLA, Secrétaire général de la Fédération syndicale des transporteurs, a indiqué qu’aucune « solution » n’a été trouvée aux préoccupations soulevées.
Elhadj Ousmane Horoya SYLLA a précisé que cette première rencontre a surtout porté sur les revendications concernant la conversion des anciens permis de conduire en permis biométriques. Cependant, il a souligné que les discussions ont achoppé sur la question de la carte grise.
« Lors de notre rencontre d’aujourd’hui, nous avons soumis des doléances aux autorités, notamment concernant la conversion des anciens permis en permis biométriques. Nous n’étions pas opposés à cela. Mais le problème réside au niveau de la carte grise. Nous avons tout tenté pour obtenir une réduction des coûts, mais cela n’a pas abouti. Toutefois, ce que nous avons obtenu, c’est que, une fois délivrée, la carte grise sera valable à vie. Concernant le permis professionnel, il coûtait plus de 2 millions, mais il a été ramené à 1 million 200 et quelques… Nous étions d’accord là-dessus. Cependant, ils ont annoncé qu’après le 31 août, le changement de permis et de carte grise serait suspendu. C’est à ce moment que nous avons exprimé des doléances. Nous ne sommes pas contre ces mesures, mais nous avons attiré leur attention sur les risques que cela comporte. Ils ont mentionné l’existence de faux permis, mais cela ne nous concerne pas. Le fardeau de la lutte contre la fraude ne doit pas reposer sur nous. Ils ont pris le temps de nous écouter. Aucune solution n’a été trouvée aujourd’hui, mais ils ont promis de faire remonter l’information aux autorités compétentes pour voir ce qui peut être fait. Quant à ceux (les transporteurs) qui ont décidé de suspendre leur activité par crainte, nous leur disons de ne pas avoir peur et de continuer à travailler », a déclaré Elhadj Ousmane Horoya SYLLA.
Lors de cette rencontre, la cheffe de cabinet du ministère des Transports a demandé aux transporteurs de procéder à une réorganisation du secteur. « Il faut que nous unissions nos efforts pour changer les choses. Organiser des grèves ne sert à rien… », a déclaré madame Fatoumata Binta DIALLO, avant d’inviter les syndicalistes à sensibiliser les transporteurs.
Concernant les doléances du syndicat des transporteurs, la cheffe de cabinet a promis de transmettre les informations au ministre Ousmane Gaoual DIALLO.
La rédaction