« Du matin au soir, nous avons du courant sans interruption.«
L’approvisionnement en électricité semble s’être amélioré pour les habitants de Coyah, en particulier les soudeurs, les ménagères et des géreants de centres de prestation de services, qui avaient auparavant du mal à faire fonctionner leurs activités en raison des coupures fréquentes. Par contre, ce n’est pas encore acquis dans certaines zones.
Pour pallier le déficit d’approvisionnement en électricité à Conakry et ses alentours, le gouvernement guinéen a négocié l’arrivée d’une centrale électrique flottante. Quelques semaines après son installation, les coupures de courant deviennent un souvenir lointain pour certains usagers.
Ce mercredi 11 septembre 2024, plusieurs consommateurs de cette ressource indispensable ont exprimé à notre reporter leur soulagement quant à la situation actuelle. Ils soulignent une nette amélioration de la stabilité de l’électricité à Coyah.
Thierno DIALLO, soudeur rencontré à Kalokhaya, témoigne : « L’électricité est désormais disponible. Nous n’avons plus de coupures intempestives comme avant et nous pouvons travailler régulièrement. Depuis que le bateau turc a accosté au port autonome de Conakry, le courant est stable dans notre quartier. Nous sommes vraiment satisfaits. Du matin au soir, nous avons du courant sans interruption. Nous remercions le gouvernement pour cette initiative et espérons que cette fourniture continue. Pour nous, les soudeurs, sans électricité, il n’y a pas de travail, ce qui met en danger nos moyens de subsistance en tant que pères de famille. Aujourd’hui, nos clients nous confient des travaux que nous exécutons sans problème », explique-t-il avec satisfaction.
Roland KOTEMBEDOUNO, gérant d’un centre de services, abonde dans le même sens : « Avant l’arrivée de cette fameuse centrale turque, la desserte en électricité était irrégulière dans notre quartier. Aujourd’hui, nous avons du courant 24h/24. Nos ordinateurs et nos autres équipements fonctionnent en continu grâce à cette alimentation régulière. Nos activités dépendent totalement de l’électricité », a-t-il affirmé.
Les pannes subsistent dans certains secteurs
Toutefois, l’embellie n’est pas ressentie par tous. Hadja Mabeth TRAORÉ, ménagère résidant dans le secteur Doumbouya au quartier Kalokhaya, a exprimé son désarroi face à une situation toujours précaire : « Nous n’avons toujours pas de courant constant. Chaque jour, notre phase connaît des pannes. Nos provisions, comme le bissap, les sauces et les jus de gingembre que nous conservons dans nos congélateurs, pourrissent faute d’électricité. Même en ce moment, alors que vous m’interviewez, nous n’avons pas de courant. Malgré cela, les agents d’EDG continuent de nous déposer des factures à payer. Nous demandons aux autorités d’intervenir pour que notre secteur soit enfin alimenté en électricité comme les autres », a-t-elle déploré.
Aly Pires CAMARA