Lors de sa participation au Conseil consultatif de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris le 18 septembre 2024, le ministre des Affaires étrangères de Guinée, a présenté un bilan des avancées réalisées durant la transition. Dr Morissanda KOUYATÉ a notamment évoqué la situation de la nouvelle constitution dont l’avant-projet est remis en cause par certains acteurs, notamment en raison de l’absence de dispositions excluant une éventuelle candidature du président de la Transition, Mamadi DOUMBOUYA, sensé quitter le pouvoir au terme du délai transition : 2024.
Le ministre a affirmé que la nouvelle constitution est un document inclusif, destiné à rassembler les Guinéens. « Cette constitution ressemble et rassemble les Guinéens, » a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’elle est actuellement en phase de « diffusion » auprès des populations et des différentes corporations pour permettre des amendements.
Plaidant l’OIF à mettre fin aux sanctions contre la Guinée, il a également reconnu que des critiques persisteront, les qualifiant d’éléments inhérents à la démocratie. « Vous entendrez peut-être d’éternels insatisfaits… C’est normal ! – c’est ça qui fait la beauté de la démocratie ».
» a-t-il poursuivi.
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Selon lui, le préambule de la constitution établit l’égalité de tous les citoyens guinéens en droits et en devoirs, et elle ne doit pas se terminer par des exclusions basées sur des intérêts politiques. « Mais une chose reste claire : cette constitution, la nouvelle, ne sera pas, et ne sera jamais une machine à exclure ! Elle ne peut pas commencer dans son préambule par l’égalité de tous les Guinéens et de toutes les Guinéennes en droits et en devoirs et se terminer par l’exclusion de quelques-uns selon les humeurs et calculs politiques de tels ou tels acteurs ».
La tension entourant le projet constitutionnel pourrait néanmoins poser des défis à cette démarche, alors que le pays aspire à un soutien et à une coopération accrus au sein de la communauté francophone.
Saa Joseph KADOUNO