« …Non seulement en termes de droit il en a la possibilité, mais il en a aujourd’hui la qualité… »
À mesure que la fin de la transition approche, la question d’une potentielle candidature de Mamadi DOUMBOUYA suscite un débat houleux. Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 20 septembre 2024 avec le porte-parole du gouvernement, le Général de Brigade Amara CAMARA, ministre Secrétaire général à la présidence, a abordé la question de plus en plus sensible concernant l’avenir politique du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA. Alors que les pressions internes et internationales s’accentuent pour que ce dernier respecte son engagement initial de ne pas se maintenir au pouvoir, Amara CAMARA a défendu la légitimité d’une éventuelle candidature de DOUMBOUYA aux prochaines élections présidentielles.
Dans un contexte où les tensions politiques et les attentes de la population sont à leur paroxysme, Amara CAMARA a tenu à souligner les progrès réalisés par la junte depuis trois ans, affirmant que « tout ce qui a été fait commence à faire peur à beaucoup ». Selon lui, la volonté des Guinéens serait de voir la continuité de « cette dynamique de gouvernance renforcée », ce qui pourrait justifier une nouvelle sollicitation du Général DOUMBOUYA ; sollicitation à laquelle lui, Amara CAMARA, souscrirait sans équivoque. « Si l’éventualité faisait que le président DOUMBOUYA était encore sollicité par des frères – de poursuivre son travail – personnellement, je pense que s’inscrire dans une dynamique de refondation, de continuité, de progrès et de prospérité, tel que c’est aujourd’hui, c’est la dynamique à laquelle moi je m’inscris », a-t-il déclaré .
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Ces propos, qui ouvrent la voie à une possible candidature de DOUMBOUYA, ont été justifiés par Amara CAMARA sous le prisme du droit et de la qualité de citoyen du président de la transition. « Le président DOUMBOUYA est un citoyen guinéen comme tout autre. Il n’y aura aucune interdiction pour le président DOUMBOUYA de se prêter à la candidature pour gouverner le pays. Non seulement en termes de droit il en a la possibilité, mais il en a aujourd’hui la qualité », a-t-il ajouté.
Ces déclarations constituent une réponse aux acteurs qui clament l’exclusion de la candidature du président de CNRD et des membres des institutions de la transition dans la future constitution. Les propos d’Amara CAMARA semblent préparer l’opinion publique à une candidature officielle de DOUMBOUYA, cristalisant davantage les tensions internes autour de cette question.
Saa Joseph KADOUNO
