Dans un communiqué publié le 22 septembre 2024, la Fédération Guinéenne de Basketball (FGBB) a exprimé son profond désaccord face à une décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de la République de Guinée.
Selon cette décision, référencée « N°0623 », le ministère a annoncé la mise en place d’un comité ad hoc chargé de réviser les statuts de la FGBB et d’organiser un congrès électif. La FGBB considère cette initiative comme une violation flagrante des textes juridiques en vigueur qui régissent la fédération.
La FGBB rappelle que, selon ses statuts, ces responsabilités reviennent exclusivement au Comité Exécutif en place. Elle dénonce par ailleurs les actions récentes du ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola HABA, qui, à travers d’autres décrets datés du 15 septembre 2024, aurait tenté de s’approprier « illégalement » la gestion du basket-ball en Guinée. La fédération voit dans ces actes une tentative d’ingérence politique orchestrée en collaboration avec le bureau régional de FIBA Afrique.
Dans le communiqué, la FGBB tient à préciser que seul le Secrétaire Général de la fédération a l’autorité de convoquer les Assemblées Générales, qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires, conformément aux articles 17 et 41 de ses statuts. Elle insiste également sur le fait que toute modification des textes ou organisation des élections relève de la compétence exclusive des commissions nommées par le Comité Exécutif, comme stipulé dans les articles 16, 25 et 27 de ses statuts.
La fédération appelle à ce que toute contestation liée à ces décisions soit portée devant un tribunal arbitral, conformément aux dispositions prévues par la FGBB et la FIBA. Elle conclut en soulignant l’importance pour toutes les associations membres de la FIBA de gérer leurs affaires en toute indépendance, sans interférence de tiers, en vertu des statuts généraux de la FIBA et ceux de la FGBB.
Le communiqué de la FGBB réveil le démon de la crise qui dure depuis 2018 au sein de cette organisation sportive. En début d’année, il a fallu la mise en place d’un comité adhoc pour mettre fin à la guerre de leadership entre Sakoba KÉÏTA reconnu par le département et Tafsir CAMARA, soutenu par certains membres statutaires. Cette année, Sakoba a promis de ne par se porter candidat au prochain congrès électif.
Pourtant il y a deux jours, les textes réglementaires de cette fédération ont été adoptés « à l’unaimité », en prélude à ce congrès.