« .. Si on attrape quelqu’un dans ça, la manière dont l’autre est parti, il s’en ira comme ça »
Le préfet de Kankan a tenu des propos hautement controversés ce 02 octobre 2024, date anniversaire de l’indépendance de la République de Guinée. Participant à l’inauguration d’un monument à l’effigie du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, situé dans l’un des carrefours de la ville, le préfet a fait référence au décès du pédiatre Mohamed DIOUBATÉ, mort en détention après avoir été accusé d’avoir brûlé les effigies de DOUMBOUYA pour mettre en garde d’autres candidats à un tel acte.
Alors qu’officiellement, il se rapporte que le pédiatre, Mohamed DIOUBATÉ serait décédé d’une maladie mentale dont il souffrait depuis plusieurs années,
le préfet de Kankan devraient contredire cette thèse. Dans un ton très ferme, Kandia MARA a exprimé son intention de ne pas tolérer de nouvelles offenses envers le monument nouveau monument. Ses propos sont rapportés par un journaliste très connu de la ville, Babila KÉÏTA. « Je reviens sur ce grand monument qui est là. Je préviens et j’insiste, en tant que préfet et représentant du pouvoir central : les pagailleurs vont dire : on va brûler, mettre de la craie ou de l’huile dessus la nuit. Si on attrape quelqu’un dans ça, la manière dont l’autre est parti, il s’en ira comme ça », aurait-il averti.
Le journaliste a ajouté une vidéo d’une dizaine de seconde dans laquelle il est difficile de déchiffrer le message.
Toutefois, il est important de rappeler que ce même préfet avait déjà été condamné à six mois de prison avec sursis pour des propos jugés communautaristes dans le passé. Ce nouvel incident relance les interrogations sur ses méthodes de gestion et ses discours parfois polémiques, qui risquent d’attiser les tensions sociales dans un contexte déjà marqué par des polémiques sur la gestion de la transition, notamment par le sort réservé aux opposants de DOUMBOUYA et à d’autres personnalités militaires.