Les récentes critiques de Monsieur Souleymane Konaté, cadre de l’UFDG et conseiller en communication de son président, sont marquées non seulement par une mauvaise foi évidente, mais aussi par des menaces à peine voilées. Bien que ces propos, teintés de bravades, émanent d’un cadre d’un parti aujourd’hui inaudible et visiblement en quête de lumière, il est nécessaire d’y répondre. En s’inscrivant dans un nihilisme déshonorant pour un homme occupant une telle position, M. Konaté tente de discréditer les efforts réels et concrets de la transition menée par le Président Mamadi Doumbouya. Pourtant, ces critiques ne résistent pas à l’analyse des faits et des réalisations, démontrant une volonté manifeste de dénigrement plutôt qu’une contribution constructive à la marche vers le retour à l’ordre constitutionnel.
1. De la réconciliation nationale
Le Président de la République n’a pas pour mission de réconcilier spécifiquement les acteurs politiques et sociaux, mais de mener des efforts de réconciliation nationale, qui vont au-delà du simple rabibochage entre partis ou groupes sociaux. Ces efforts incluent le refus de toute polarisation ethnique, en se positionnant comme un Président de tous les Guinéens, et en prônant des discours de rassemblement.
La question de réconciliation nationale, on le comprend aisément est galvaudée à l’UFDG. Elle la confond à la réconciliation politique. Alors que le sujet est mémoriel et revêt plusieurs aspects : acquittement de la dette morale envers ceux qui n’existent pas ( par l’effort de réminiscence , d’évocation) , l’amélioration de la confiance verticale effilochée entre l’Etat et les citoyens à travers la quête de la vérité , la quête de la justice , les réparations et les réformes luttant contre limpunité et l’oubli.
En ce qui concerne le Président Mamadi Doumbouya, il a entrepris des actions concrètes à travers les Assises Nationales, qui ont produit des recommandations cruciales. Certaines ont déjà été mises en œuvre, tandis que d’autres sont en cours. Le procès des événements du 28 septembre 2009 en est un exemple marquant, illustrant le courage politique des autorités et leur volonté de rompre avec le cycle de l’impunité. Ce procès a créé un précédent important dans l’histoire judiciaire du pays.
Autres initiatives notables : la restitution des propriétés spoliées des victimes de Kaporo-Rails, ainsi que la volonté de rapatrier les restes du Waliou Thierno Ibrahima Ndama, une figure de résistance à la pénétration coloniale. En novembre prochain, un symposium marquera le bicentenaire de sa mort. Le travail de mémoire est également en cours, comme en témoigne la décision récente de donner aux rues et espaces publics les noms de ceux qui ont marqué l’histoire du pays.
Je tiens à rappeler que le rétablissement dans leurs droits de 2000 ménages déguerpis dans la zone de Kaporo-rails et de Kipé 2 est une des recommandations des Assises Nationales , mais aussi un engagement personnel du Président de la République qui a tenu à essuyer les larmes de ces compatriotes qui demandaient depuis des décennies le droit à la réparation.
Dans sa quête de consensus, le Président a initié un cadre de dialogue, auquel plusieurs partis, dont celui de Monsieur Konaté, ont choisi de ne pas participer. Pourtant, ce cadre reste permanent, et toute force politique qui souhaite y contribuer est la bienvenue. Toutefois, il est important de noter que personne ne doit attendre que le gouvernement se mette à leurs pieds. Personne n’est indispensable, et même si l’avis de tous est requis dans une approche inclusive, cela ne signifie pas que certains acteurs doivent se considérer comme plus légitimes que les autres. C’est l’UFDG qui s’est refusée au cadre de dialogue.
Je perçois cette critique de M. Konaté comme un chantage déguisé, une tentative de faire pression pour obtenir une invitation directe, alors que les apparences suggèrent qu’il défend de soi-disant principes.
2. De la prétendue manœuvre dilatoire
Il n’y a aucune manœuvre dilatoire dans la gestion de la transition. Malgré un léger retard, les activités du chronogramme de la transition se déroulent, et ce retard est davantage imputable aux chocs économiques qu’a subis la Guinée qu’à une quelconque hésitation ou indécision des autorités. Par exemple, en décembre 2023, le principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum a été victime d’un incendie majeur, provoquant des conséquences graves sur l’économie nationale. Sans le courage et l’ingéniosité des autorités actuelles, les effets auraient été catastrophiques.
Malgré cette situation difficile, les efforts pour le retour à l’ordre constitutionnel se poursuivent. L’avant-projet de la Constitution est d’ores et déjà disponible et fait l’objet de vulgarisation à travers le pays et à l’étranger. Jamais l’élaboration d’une Constitution n’a été aussi inclusive et transparente dans l’histoire de notre nation. Le référendum est prévu pour cette année.
En ce qui concerne le recensement administratif à vocation d’état civil ( RAVEC) les agents ont été recrutés, formés, équipés et sont déjà déployés sur le terrain. C’est à la suite de ce travail que le fichier électoral sera conçu. Il y a donc du progrès.
Il est également important de noter que la CEDEAO, qui avait promis de soutenir financièrement le processus de retour à l’ordre constitutionnel , n’a pas tenu ses engagements. Du moins pour le moment, ce qui explique aussi une certaine part du retard susmentionné. Malgré cela, les autorités, bien qu’elles soient confrontées à des choix budgétaires difficiles, continuent de faire le nécessaire pour garantir un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Enfin, il est essentiel de rappeler que la responsabilité du CNRD et de son Président, le Général Mamadi Doumbouya, est de s’assurer que ce processus ne soit pas précipité ni bâclé. La transition doit être bien conduite pour offrir à la Guinée une fondation solide pour l’avenir. L’objectif n’est pas de faire vite, mais de bien faire, pour garantir la stabilité et l’efficacité des institutions futures. C’est cela la responsabilité.
3. Des réponses du Président aux problèmes de la société
Il est surprenant et décevant que M. Konaté affirme que le Président de la République n’a pas apporté de réponses concrètes aux attentes des Guinéens. Le Président Mamadi Doumbouya, dans son approche pragmatique, préfère les actions aux promesses vides. Sur de nombreux sujets cruciaux pour le pays, il a initié des actions significatives, notamment dans la réhabilitation des infrastructures routières, qui est un enjeu essentiel pour le développement économique et social de la Guinée. Il a également mis l’accent sur l’autonomisation des femmes, un pilier clé pour l’émancipation sociale et économique du pays. Il a évoqué les efforts consentis dans les domaines de l’énergie et l’accès à l’eau potable. Il a aussi parlé du lancement des projets sociaux dans les grandes villes.
Il a parlé de la promotion de l’emploi des jeunes et la formation qui sont du nombre de ses priorités. Il a aussi insisté sur la valorisation du capital humain devant se concrétiser par la mise en oeuvre des actions prioritaires en faveur du système éducatif telles que la construction d’infrastructures scolaires et universitaires , en particulier à travers le programme Simandou Academy .
En ce qui concerne la lutte contre la corruption, le Président a déclaré ne jamais céder aux chantages et qu’il sera impeccable. Il a veillé à promouvoir la cohésion sociale en se positionnant comme un Président de tous les Guinéens, sans favoritisme, et en refusant toute polarisation ethnique ou partisane.
Contrairement à ce que semble penser M. Konaté, le Président, en tant que père de la nation, ne s’adresse pas à un parti politique particulier qui voudrait entendre des promesses spécifiques. Il s’adresse aux Guinéens dans leur globalité, en prenant en compte les besoins réels de la population et en agissant pour l’intérêt commun. Son discours n’est pas une série de promesses politiques, mais une feuille de route claire, accompagnée d’actions concrètes pour améliorer le quotidien de chaque Guinéen.
4. Des menaces de l’UFDG
Il est révélateur que l’UFDG fixe arbitrairement la fin de la transition au 31 décembre de cette année et menace d’exiger une transition civile passée cette date, avec pour seul agenda le retour à l’ordre constitutionnel. Cette obsession pour des élections immédiates, sans tenir compte de la qualité du processus, reflète une vision irresponsable et dangereuse. En insistant sur des élections à tout prix, ce parti démontre qu’il est prêt à voir un processus bâclé, sans considération pour les fondations solides nécessaires à la stabilité de la Guinée.
En proférant cette menace, l’UFDG montre clairement son intention : mettre fin au pouvoir en place dès le 31 décembre, quel que soit l’état d’avancement des réformes essentielles. Ce calendrier artificiel révèle une stratégie politicienne, davantage axée sur la reprise du pouvoir que sur le bien-être du peuple guinéen ou la pérennité des institutions. D’ailleurs, son dirigeant contesté n’a pas hésité à déclarer que « tous les moyens sont permis », ce qui soulève des questions quant aux véritables intentions de ce parti.
Il est évident que la volonté de déstabilisation de l’UFDG est manifeste. Il ne s’agit plus simplement de participer au débat prétendu démocratique, mais de chercher à imposer une transition accélérée, bâclée, sans prendre en compte les risques pour la Guinée. Les autorités doivent prendre ces menaces au sérieux, car elles reflètent une stratégie visant à provoquer une crise politique, plutôt que d’accompagner le pays vers une transition ordonnée et réussie.
Les menaces et critiques de M. Konaté, tout comme celles de son parti, trahissent une volonté de déstabilisation plutôt qu’une réelle préoccupation pour l’avenir de la Guinée. Cependant, ces tentatives de pression ne sauraient détourner le Président Mamadi Doumbouya et les autorités de la transition de leur objectif principal : stabiliser durablement la Guinée et mettre en place des bases solides pour une démocratie véritable. Les actions entreprises depuis le début de la transition montrent un engagement ferme envers des réformes profondes et un retour à l’ordre constitutionnel. Malgré les bravades de ceux qui cherchent à précipiter les événements pour des raisons partisanes, le Président continue de travailler au service de tous les Guinéens, avec la rigueur et la transparence nécessaires à la réussite de cette transition historique.
L’UFDG se trompe de combat. Au lieu de se réformer et de résoudre la crise de leadership qui le mine, ses cadres s’adonnent à des menaces inutiles, cherchant ainsi à se présenter en victimes. Pourtant, la liberté d’expression s’accompagne d’une obligation de responsabilité.