La Guinée était sous le coup des sanctions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) depuis l’arrivée des militaires au pouvoir. Ces sanctions ont récemment été levées, une décision qui suscite la colère de l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein DIALLO.
Ces sanctions empêchaient la Guinée de bénéficier des avantages offerts par l’OIF. L’annonce de leur levée n’est pas du goût du président de l’UFDG, qui la juge inopportune au regard de la situation actuelle dans le pays.
« C’était vraiment inopportun, car nous sommes à un moment où des activistes comme Foniké Menguè et Billo Bah, arrêtés par la gendarmerie et les forces spéciales, sont portés disparus. Les autorités affirment ne pas savoir où ils se trouvent, imaginez l’état de leurs familles. De plus, nous avons récemment assisté à la présentation du corps de Célestin, un militaire arrêté il y a un an, dont la situation était également ignorée. Pendant ce temps, les radios et les médias sont fermés, les libertés publiques sont malmenées, et les droits humains violés, avec plus de 50 jeunes abattus pour avoir manifesté contre le délestage et le coût de la vie. C’est à ce moment que l’OIF a décidé d’accepter la Guinée. La déclaration de Bamako, qui engage les États membres de l’OIF, exigeait le respect de certains principes, ce qui ne permet pas ce retour à ce stade », a-t-il déclaré.
Mamadou Mouctar SYLLA