Dans un article précédent, nous vous avons annoncé que des jeunes de la ville de N’Zérékoré manifesté contre les délestages électriques récurrents, ce mardi 15 octobre 2024. Alexis Foromo NYAMBALAMOU, un des leader du mouvement, a exprimé les frustrations de la population face à l’absence de réponses des autorités locales concernant leurs préoccupations. Il évoque l’arrestation de trois d’entre eux dont il exige la libération.
S’exprimant au micro de l’AGP (Agence guinéenne de Presse), Alexis Foromo NYAMBALAMOU a brandi la menace d’une mobilisation de grande envergure si la promesse du rétablissement du courant n’est pas respectée.
« La dernière fois, nous sommes allés voir le Maire et le Sous-Préfet. Ils nous ont promis que le ministre [de l’énergie] a déjà signé son ordre de mission. Mais depuis [lors], nous n’avons pas eu de suite ni de réponse [à notre requête]. C’est pourquoi nous avons décidé de sortir [manifester] aujourd’hui. Mais pas de violence, pas de brûlure de pneus, ni rien. Juste pour les appeler afin que nous puissions au moins négocier avec eux », a déclaré NYAMBALAMOU.
Les tensions ont escaladé lorsque la Gendarmerie est intervenue avec des gaz lacrymogènes, malgré le caractère pacifique de la manifestation. « Quand le Maire de la commune [urbaine] de N’zérékoré, Monsieur Fassou GOUM est venu, il nous a sensibilisés – de libérer la route et devant lui [en sa présence], ensemble, nous avons tous libéré la route. Mais je ne sais pas qui a donné l’ordre à la Gendarmerie de venir lancer des gaz et d’interpeller les gens », a-t-il souligné.
À la suite de cette mobilisation, les manifestants ont reçu des assurances du président de la Délégation spéciale de N’Zérékoré quant à l’acheminement de nouveaux transformateurs électriques. « Il nous a promis que les transformateurs allaient bouger de Conakry ce matin. Mais il nous donne une semaine pour l’arrivée des transformateurs à N’Zérékoré », a-t-il ajouté.
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Cependant, la patience des jeunes pourrait atteindre ses limites. Foromo NYAMBALAMOU a averti que si la promesse n’est pas respectée, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur. « Si la promesse n’est pas respectée, le mardi [22 octobre 2024], on va sortir plus que ça ! » a-t-il déclaré, réclamant « la libération immédiate » de « trois » des leurs interpellés lors des échauffourées avec les forces de l’ordre.
La balle est désormais dans le camp des autorités, pour satisfaire les réclamations de leurs citoyens.