À l’hôpital Ignace Deen, la police a mis aux arrêts trois médecins ce samedi 16 novembre 2024. Ils sont accusés d’avoir refusé d’apporter de l’aide à un jeune homme venu malade et qui a fini par succomber dans les locaux de l’hôpital national Ignace Deen. Les concernés ont été conduits à la Direction de la police judiciaire.
L’information est rapportée par nos confrères du site d’information letengue. La victime nommée Mamadou Djouma DIALLO était un jeune habitant du quartier Koloma dans la commune de Ratoma, selon des témoins proches de la victime. Malade, c’est à l’hôpital Ignace Deen qu’il a décidé de s’y rendre dans l’espoir de bénéficier des soins dans cet espace de santé publique. À son arrivée sur les lieux, c’est à un médecin, membre de la structure syndicale de l’hôpital Ignace Deen qu’il se serait adressé, lui expliquant son état de santé tout en demandant d’être soigné en attendant l’arrivée de ses parents qui ne n’en seraient pas informés de son rendez-vous à l’hôpital.
Malheureusement rapporte le site, le malade s’est vu expulsé de la cour du CHU, abandonné à son triste sort non loin des vigiles. « Le jeune est venu lui-même à l’hôpital. Ils l’ont rejeté. Ses amis nous ont appelés pour nous informer. Mon oncle est venu, mais il ne l’a pas trouvé. Il a même laissé ses numéros. Nous sommes revenus plus tard et ils nous ont dit que l’enfant est mort. On a appris qu’ils l’ont amené dans la cour, mais qu’ils lui ont refusé les soins parce qu’il n’avait pas d’argent », regrette le frère du défunt chez nos confrères de letengue.
Aux dernières nouvelles, la police scientifique s’est saisie de l’affaire en acheminant le corps du défunt à la morgue de l’hôpital.
Pendant ce temps, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum a demandé de procéder à l’ouverture d’une enquête préliminaire. C’est ainsi que trois médecins ont été interpellés et emmenés à la direction de la police judicia selon Dr Oumar Diouhé BAH, ministre de la santé et de l’hygiène publique contacté par nos confrères du quotidien électronique.
Les cas similaires se sont déjà produits dans plusieurs structures sanitaires de la Guinée. En avril dernier, une sage-femme a été condamnée à Mamou (Centre du pays) pour les mêmes causes.
Tamba Justin LÉNO