Dans une interview accordée à Christophe BOISBOUVIER sur RFI, BAH Oury, Premier ministre de la transition guinéenne, a faire part de la gravité du drame survenu à N’zérékoré lors de la finale du tournoi doté du trophée Mamadi DOUMBOUYA. Cette tragédie, marquée par des morts et des blessés, a soulevé des interrogations sur l’utilisation du sport à des fins politiques, une accusation portée par une partie de l’opposition.
Interrogé sur cette position, BAH Oury a appelé à la retenue face à la douleur collective. « Le deuil est tellement profond au niveau de l’ensemble de la communauté nationale que ce ne devrait pas être le moment de faire ce genre de supputations », a-t-il déclaré, prenant ses distances avec les critiques émises par certains responsables politiques.
Soulignant la gravité de l’événement, il a affirmé qu’au sein du comité de crise, il a été formellement interdit d’associer le nom ou l’image du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, à des activités non officiellement autorisées par la présidence. « Il ne faudrait pas qu’on entache le nom du président dans le cadre des activités qui n’ont rien à voir avec sa responsabilité et sa mission au niveau de l’État guinéen », a-t-il ajouté.
BAH Oury a conclu en qualifiant cette tragédie de « coup de massue sur la tête de beaucoup d’entre nous », un appel à la réflexion nationale sur les circonstances ayant conduit à ce drame, et sur la nécessité de préserver l’unité nationale face à une telle épreuve.
Sur le même sujet : Drame à Nzérékoré : cet appel pressant de Siaka BARRY à DOUMBOUYA
Alors que l’enquête se poursuit, ce drame interpelle les consciences sur l’organisation et l’instrumentalisation des événements publics dans un contexte politique sensible.
La rédaction