Dans un communiqué publié le 5 décembre, l’Ambassade des États-Unis en Guinée a exprimé sa profonde inquiétude concernant le kidnapping présumé du journaliste Habib Marouane CAMARA, survenu mardi soir. Ce dernier aurait été kidnappé par des individus armés et masqués, vêtus d’uniformes de la Gendarmerie nationale.
L’Ambassade appelle le gouvernement guinéen à « identifier les auteurs de cet acte, à mener une enquête approfondie » et à garantir que l’État de droit soit respecté. Elle insiste également sur la transparence concernant la situation du journaliste, notamment sur les accusations ou « procédures judiciaires » éventuelles qui pourraient être engagées à son encontre, tout en assurant que ses « droits humains » soient pleinement respectés.
Habib Marouane CAMARA est décrit comme un défenseur des valeurs de liberté et des droits fondamentaux, selon l’Ambassade. Il a récemment participé au programme « International Visitor Leadership Program (IVLP) », organisé par le Département d’État américain, qui célèbre les principes de liberté et d’indépendance. Son enlèvement suscite donc une « vive inquiétude » pour les États-Unis.
Dans son communiqué, l’Ambassade souligne l’engagement des États-Unis à accompagner la Guinée dans ses efforts pour renforcer la justice, les droits humains et l’État de droit. Elle rappelle que ces principes sont essentiels pour le progrès démocratique et pour garantir la sécurité et la dignité de tous les citoyens.
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Ce communiqué intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les autorités et les acteurs de la société civile, notamment les journalistes, qui dénoncent régulièrement des restrictions croissantes à leur liberté d’expression.
L’affaire Habib Marouane CAMARA reste donc un test majeur pour les autorités guinéennes, qui devront démontrer leur capacité à respecter et protéger les droits fondamentaux en Guinée.
La rédaction