Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a publié un communiqué ce vendredi pour dénoncer des menaces graves qui viseraient son président, Aliou BAH, en raison de ses critiques répétées sur la gestion de la transition par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Selon le communiqué, des informations « concordantes et crédibles » font état d’un plan de kidnapping et de « disparition forcée » ciblant le leader politique. Ces allégations interviennent après une série de déclarations publiques de M. BAH, notamment lors de ses allocutions hebdomadaires au siège du parti et de récentes interviews accordées à RFI et TV5 Monde, où il a critiqué la conduite de la transition en Guinée.
Aliou BAH déterminé malgré les menaces
Actuellement en mission en France, Aliou BAH a déclaré qu’il rentrerait à Conakry à l’issue de son séjour, selon le document publié par le principal concerné sur son compte X. « Malgré les menaces récurentes et précises dont il fait l’objet, il se sent déterminé et serein pour poursuivre la noble lutte pour l’instauration de la démocratie en Guinée », lit-on.
Le parti « prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale » sur la « persistance » des menaces et la recrudescence des enlèvements de figures critiques du régime. Il tient les autorités de la transition pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique de son président, de sa famille ou de ses collaborateurs.
Le MoDeL a annoncé avoir saisi un collectif d’avocats pour déposer une plainte contre X auprès des juridictions guinéennes, dénonçant ces menaces présumées.
Ce communiqué intervient dans un contexte marqué par des tensions entre le CNRD et les partis politiques opposés à la transition. Plusieurs figures de l’opposition et de la société civile ont récemment dénoncé des actes d’intimidation et des atteintes aux libertés fondamentales. Foniké Menguè et Mamadou Bilo BAH sont toujours introuvables depuis leur enlèvement présumé par des Forces de défense et de sécurité, selon leurs avocats. Il y a quelques jours, Habib Marouane CAMARA, journaliste critique envers le pouvoir, a disparu après avoir fait l’objet d’arrestation par des hommes en uniforme de la gendarmerie nationale.
La rédaction