Ce mercredi 11 décembre 2024, des bulldozers ont mené des opérations de déguerpissement dans plusieurs zones stratégiques de Conakry et en périphérie. Des kiosques, des restaurants et même certaines habitations ont été démolis.
Ces opérations sont supervisées sur le terrain par des hauts responsables de la Gendarmerie et de la Police. Elles visent à déloger les occupants illégaux, parmi lesquels figurent des commerçants et des travailleurs d’origine léonaise. Les interventions ont débuté à Coléah avant de s’étendre au port de Boussoura. L’objectif déclaré est d’assainir les espaces publics et d’éradiquer les activités criminelles dans des lieux identifiés comme foyers d’insécurité.
Les autorités soulignent que l’insécurité touche toutes les communes de la capitale. Un travail collectif a permis de recenser plusieurs zones criminogènes dans le but d’élaborer une réponse coordonnée.
«…une recrudescence exponentielle de la criminalité et de la délinquance dans toutes les communes. En tant que coordonnateur de l’action publique dans notre ressort, nous avons jugé nécessaire de réunir tous les acteurs de la chaîne pénale (agents et officiers de police judiciaire, parquet d’instance, administration du territoire, etc.). À ce jour, nous avons recensé réparties dans les 13 communes de Conakry, depuis les îles de Kassa jusqu’à Manéyah », a expliqué le procureur général de la Présidence Fallou DOUMBOUYA, avant de détailler la répartition géographique de ces zones :
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« Commune de Matoto : 7 %
Commune de Kaloum : 3 %
Commune de Lambagny : 9 %
Commune de Ratoma : 7 %
Commune de Kassa : 3 %
Commune de Sonfonia : 21 % ».
Ces chiffres traduisent l’ampleur du défi sécuritaire auquel la capitale guinéenne est confrontée, alors que les opérations de déguerpissement se poursuivent.
Aly Pires CAMARA