Dans une interview accordée à l’Agence Guinéenne de Presse (AGP) ce jeudi 12 décembre 2024, Mamadou Kana BALDÉ, officier d’état civil de la commune de Dixinn, a partagé les performances de son service dans la gestion des actes d’état civil.
Des chiffres impressionnants
Selon les statistiques dévoilées, le service d’état civil de Dixinn a enregistré :
• 1 230 naissances
• 76 actes de déclaration de décès
• 565 actes de mariage
• 8 622 jugements supplétifs tenant lieu d’acte de naissance
• 197 jugements supplétifs tenant lieu d’acte de décès
• 27 transcriptions de jugements de mariage
« À cela s’ajoute l’activité qui domine beaucoup au niveau de l’état civil : c’est la biométrie ou la digitalisation des actes – à ce jour, nous avons fait 35 695 actes numérisés depuis que le programme a commencé en 2020 », a-t-il ajouté.
Mamadou Kana BALDÉ attribue cette évolution positive à plusieurs facteurs, notamment le soutien de partenaires comme l’UNICEF et ENABEL, ainsi que les efforts des autorités communales. Les campagnes de sensibilisation et d’information organisées à Dixinn, combinées à la création de deux centres secondaires, ont permis de rapprocher l’état civil des citoyens.
« Nous sommes beaucoup plus proches des citoyens que par le passé. C’est ce qui a créé un engouement », a-t-il expliqué.
L’importance des actes de mariage
L’officier a également souligné une prise de conscience croissante concernant les actes de mariage, particulièrement chez les jeunes femmes. Cette évolution des mentalités a contribué à l’augmentation des enregistrements dans cette catégorie, selon l’officier de l’état civil de Dixinn.
« Pour le cas spécifique des actes de mariage, nous avons constaté maintenant que les filles, dès qu’on parle de mariage, elle préfère dire au futur époux de venir célébrer le mariage – la plupart commence à comprendre que c’est l’acte de mariage qui garantit le mariage. Voilà ce qui nous a permis d’avoir ce chiffre au niveau de l’enregistrement des faits d’état civil. »
Un appel à la citoyenneté
Mamadou Kana BALDÉ a conclu en appelant les citoyens à continuer de faire confiance à l’état civil et à déclarer les faits d’état civil :
« Nous invitons tous les citoyens de venir s’acquitter de ce devoir civique qui est [qu’est] la célébration de ce mariage – y’a un problème d’héritage qui peut se faire [se poser] ailleurs. Que les citoyens continuent à avoir confiance à l’état civil, de venir déclarer les faits d’états civil. C’est seulement comme ça qu’on peut être un bon citoyen », a-t-il conclu.
Aly Pires CAMARA