Lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 13 décembre 2024, le président de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel (LGFP, Lucien Beindou GUILAO, a exhorté les clubs de Ligue 1 à reprendre le championnat malgré les revendications financières. Prévue pour démarrer ce samedi 14 décembre, la nouvelle saison sportive 2024-2025 est menacée par un boycott de la majorité des clubs, réclamant le reliquat de la subvention de la saison précédente et des garanties sur celle de la nouvelle saison.
Dans sa rhétorique, Lucien Beindou GUILAO a rappelé l’importance du démarrage du championnat. Selon lui, le retard risque de pénaliser le football guinéen dans son ensemble, notamment avec les échéances internationales à venir : « Il faut qu’on joue. Nos jeunes ont besoin de jouer, il y a le CHAN qui arrive, et on est en retard par rapport au calendrier. En juin, on doit donner les noms des clubs représentant notre pays dans les compétitions interclubs de la CAF. Et pour cela, il faut qu’on commence maintenant », a-t-il signifié.
Il a averti que le boycott des clubs pourrait conduire à des sanctions sévères, allant jusqu’à une saison blanche :« Si des clubs ne jouent pas, il faudra constater le forfait et, si les forfaits se multiplient, on constatera la saison blanche, mais il faut que ça passe par le règlement. »
Face aux critiques des clubs sur les subventions, Lucien GUILAO a tenu à rappeler les efforts entrepris par la Ligue pour mobiliser des fonds au profit des équipes. Il a évoqué la contribution significative des droits télévisés, qui ont généré 500 millions de francs guinéens lors de la saison dernière, dont 84% ont été reversés aux clubs : « Nous travaillons avec les clubs et pour les clubs. Ce sont nos partenaires. Pour preuve, nous avons, depuis la saison dernière, trouvé 500 millions grâce aux droits TV. 84% de ce montant, soit 420 millions, est reversé aux clubs. La Coupe de la Ligue est venue en appoint, tout ceci prouve notre bonne foi à aider et soutenir les clubs. »
Malgré ces efforts, la tension persiste. Lucien GUILAO a toutefois insisté sur la nécessité de commencer la compétition et a appelé les clubs à accepter les montants proposés, tout en garantissant que les démarches pour augmenter les fonds se poursuivent : « Nous ne sommes pas dans une logique de belliprésident de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel (LGFP)gérance. Nous leur demandons humblement de prendre le montant proposé car nous continuons à nous battre pour augmenter les fonds. Mais pendant ce temps, il faut qu’on joue. »
À quelques heures du lancement officiel de la saison, l’incertitude demeure sur la participation des clubs au championnat. Si le boycott annoncé se concrétise, le football guinéen risque de connaître une des perturbations majeures. La Ligue parviendra-t-elle à trouver un compromis avec les clubs pour éviter une saison blanche ? L’avenir immédiat du football professionnel guinéen en dépend.
Saa Joseph KADOUNO