Depuis la récente déclaration d’Ousmane Gaoual DIALLO, porte-parole du gouvernement, lors d’une interview accordée à Africaguinee.com, affirmant que « le gouvernement a tranché, à qui veut l’entendre, que la transition ouverte le 5 septembre 2021 ne s’arrêtera pas le 31 décembre 2024 », les réactions se multiplient. Le ministre a également précisé que « les conditions de la fin de la transition ne sont pas prévues » et que la phase actuelle concerne « la refondation », conformément à la charte de la transition.
Ces propos ont provoqué une vague d’indignation, notamment au sein des Forces vives de la nation. Certains acteurs politiques, en désaccord avec cette annonce, envisagent d’organiser des manifestations à travers le pays.
Interrogé ce samedi 14 décembre 2024 par nos confrères de RFI sur les déclarations du porte-parole, Marc YOMBOUNO, membre du bureau politique national du RPG, n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié ces propos d’« inacceptables » et exhorté les autorités de la transition à respecter leurs engagements et à revenir rapidement à l’ordre constitutionnel.
« C’est vraiment inquiétant d’entendre ce type de déclaration de la part du porte-parole du gouvernement. Pourtant, que ce soit le président de la transition dans son discours de Nouvel An 2024, le président du CNT ou le Premier ministre, il avait été affirmé qu’en 2024, un référendum serait organisé pour permettre aux citoyens de se prononcer sur la nouvelle constitution. Mais aujourd’hui, on semble ignorer ces engagements pour semer davantage de confusion. C’est inacceptable. Un rappel à l’ordre s’impose », a martelé Marc YOMBOUNO.
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Une partie de la classe politique guinéenne, notamment l’opposition regroupée au sein des forces vives, continue d’exiger que la transition prenne fin comme prévu au 31 décembre 2024.
Aly Pires CAMARA