Lors de son 66e sommet, la CEDEAO a adopté une posture clémente envers la junte militaire au pouvoir en Guinée, en lui demandant d’accélérer le processus de retour à l’ordre constitutionnel, acceptant ainsi un glissement du calendrier électoral. Réagissant à cette décision, Dr Faya MILLIMOUNO estime que l’institution aurait dû adopter une position plus ferme.
À moins de deux semaines de la fin de la transition, telle que définie par l’accord entre la CEDEAO et le CNRD, l’institution sous-régionale semble déjà opérer un glissement du calendrier. Dr Faya MILLIMOUNO ne place plus ses espoirs dans les exigences de la CEDEAO, qu’il considère comme étant en perte de vitesse.
« La CEDEAO aurait dû rappeler que le 31, c’est la fin de la transition. Mais elle n’a pas fait cela. C’est là que l’on voit son recul. En Guinée, nous sommes des adultes, et nous n’avons pas peur de la vérité. Dites-la clairement. Personne autour de cette table n’était présent lorsque la CEDEAO et le CNRD se sont réunis pour signer l’accord. Est-ce qu’un homme politique était là ? Non ! La CEDEAO aurait dû interpeller la junte pour lui dire clairement que le 31 marque une nouvelle réalité pour la Guinée. Mais la CEDEAO est en perte de vitesse », a-t-il déclaré.
Le leader du BL appelle, quant à lui, à la formation d’un gouvernement d’union, chargé uniquement d’organiser les élections afin de clore la transition le 31 décembre 2025.
Mamadou Mouctar SYLLA