Du nouveau dans le dossier de présumé détournement de plus de 700 milliards impliquant des douaniers et des transitaires. Les avocats des prévenus ont introduit un recours pour demander la mise en liberté provisoire de leurs clients. Ce jeudi 19 décembre 2024, les débats ont été ouverts et se sont poursuivis toute la journée.
A sa sortie de la salle d’audience de la chambre d’instruction, l’agent judiciaire de l’Etat représenté par maître Pépé Antoine LAMAH affirme que le dossier est solide comme du béton. C’est pourquoi il a plaidé pour le maintien des ordonnances de placement en détention.
« Aujourd’hui nous étions en train de débattre sur le recours contre l’ordonnance de placement en détention préventive des prévenus. L’Etat à travers ses avocats a plaidé pour le maintien des ordonnances de placement en détention et nous avons estimé que c’est en bon droit que la chambre de contrôle ait entrepris ses mesures pour donner la chance à l’instruction de prospérer. N’oubliez pas que dans cette affaire, il y a assez de manipulations qui se sont déroulées. Il y a eu des tentatives de destruction de preuves. Le moment venu vous serez informés dans les détails prêts », a t-il fait savoir.
Onze (11) prévenus étaient mis aux arrêts au départ. Mais avec le développement du dossier, l’avocat soutient qu’il y a de nouvelles inculpations et que certains ont même commencé à rembourser.
« Il y a eu de nouvelles inculpations au-delà des 11 personnes qui sont déjà ici aujourd’hui. Des mesures sont prises pour la manifestation de la vérité par la chambre de l’instruction. Nous, Etat, accompagnons la CRIEF dans le cadre de la manifestation de la vérité. Nous allons de l’autre côté œuvrer à ce que ceux qui sont impliqués répondent de leurs actes devant la loi. Certains ont déjà commencé à rembourser. Il y’a des douaniers qui sont impliqués et il y a aussi des transitaires », a-t-il déclaré.
Au moment où nous mettons en ligne cet article, l’audience se poursuit à la CRIEF.
Mamadou Mouctar SYLLA