La désignation du Ballon d’Or africain et la composition du Onze Type de la saison continuent de susciter des débats dans le monde du football africain. Parmi les réactions marquantes, celle de Lancéï KOÏVOGUI, consultant sportif, retient particulièrement l’attention.
Pour Lancéï KOÏVOGUI, Serhou GUIRASSY aurait mérité de remporter le Ballon d’Or africain cette année. « C’est une évidence », affirme-t-il, rappelant l’impressionnante saison de l’attaquant guinéen avec Stuttgart, marquée par 30 buts en autant de matchs. Selon lui, une telle performance aurait dû peser lourd dans les votes.
Cependant, KOÏVOGUI admet que le choix d’Ademola LOOKMAN, désigné lauréat, reste logique et défendable. « LOOKMAN a aussi réalisé une saison exceptionnelle. Il n’y a pas de scandale là-dessus. C’est une logique respectée. » Il encourage néanmoins le Guinéen à continuer sur cette lancée, estimant qu’il pourrait prétendre à cette distinction l’année prochaine.
Si l’attribution du Ballon d’Or ne suscite pas de controverse majeure pour le consultant, l’absence de Guirassy dans le Onze Type africain est, pour lui, un véritable scandale. Lancéï souligne un manque d’objectivité dans le processus de sélection, qu’il attribue à l’influence de FIFPro, une association de footballeurs professionnels. « La CAF a présenté un Onze Type produit par FIFPro, où les votes sont souvent basés sur l’appréciation subjective des joueurs », explique-t-il.
Cette méthode aurait conduit à des incohérences, notamment l’exclusion de Guirassy, pourtant meilleur attaquant de la saison selon le consultant, au profit de joueurs comme Mohamed SALAH ou Victor Osimhen, dont les performances auraient été moindres.
KOÏVOGUI va plus loin en pointant une autre anomalie : « Même le gardien sud-africain, élu meilleur gardien, ne figure pas dans ce Onze Type. Cela montre l’absence de cohérence dans les choix. »
Saa Joseph KADOUNO