En marge de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG, ce samedi 21 décembre 2024, à son siège à Gbessia, Marc YOMBOUNO s’est exprimé sur les descentes consécutives des forces de l’ordre à la clinique Pasteur. Selon l’un des avocats du Docteur Ibrahima Kassory FOFANA, ces agents avaient reçu pour instruction de le reconduire à la maison centrale. Pourtant, la Cour de Répression des Infractions économiques et financières (CRIEF) a autorisé l’ancien Premier ministre à recevoir des soins dans un centre hospitalier spécialisé.
Pour ce Marc YOMBOUNO, il s’agit d’actes d’humiliation planifiés par le CNRD à l’encontre du chef de gouvernement du régime déchu. « Nos camarades arrêtés et incarcérés par le CNRD subissent des actes d’humiliation. Il vous souviendra que le 11 décembre 2024, une des chambres de la CRIEF a décidé, après plusieurs analyses des rapports des médecins de Docteur Ibrahima Kassory FOFANA et ceux de l’État, que l’ex-Premier ministre puisse aller se soigner dans un centre hospitalier spécialisé. Et comme c’est le procureur qui doit exécuter cette décision, nous avons apprécié ladite décision du juge. Nous étions très contents lorsque nous l’avons apprise. Mais quelques jours après, les agents sont allés le chercher par la force à la clinique Pasteur de Conakry, pour le ramener en prison, comme pour rappeler qu’il est prisonnier, qu’il est un détenu », a-t-il dénoncé.
Marc YOMBOUNO a également critiqué certaines défaillances de la CRIEF, s’interrogeant sur la détention prolongée de Kassory FOFANA malgré l’absence de preuves de culpabilité. « Comment quelqu’un peut-il être prisonnier et détenu alors qu’il n’a pas été jugé ? Sa culpabilité n’est pas prouvée, les délais de détention sont dépassés, et il est malade. Mais comme c’est une structure privée, et que l’État voulait exercer sa force, le médecin a demandé à signer un engagement stipulant que, si quelque chose arrivait, sa structure ne serait pas tenue responsable. Après plusieurs minutes de tractations, les agents sont retournés auprès de ceux qui les avaient envoyés. Jusqu’à présent, une autre équipe n’est pas venue le chercher », a-t-il déploré.
Pour l’ancien ministre du commerce d’Alpha CONDÉ, ces humiliations infligées à une personnalité ayant servi l’État depuis l’époque du feu Général Lansana CONTÉ sont inacceptables. « Voici ce qu’on lui réserve. Une nation peut-elle se développer dans de telles conditions ? », s’est-il indigné.
Aly Pires CAMARA