Les tragiques événements survenus à N’zérékoré, lors de la finale du tournoi doté du trophée Général Mamadi DOUMBOUYA, continuent de susciter de vifs débats. S’exprimant sur la question sur les ondes de la RTG, le ministre de la Justice a tenu à minimiser l’exceptionnalité de ce drame, affirmant que de tels incidents se produisent également dans d’autres pays.
Près de trois semaines après les douloureux événements survenus au stade du 03 avril à N’zérékoré, ceux qui espéraient une réponse judiciaire concrète devront patienter. Le ministre de la Justice a semblé relativiser la gravité de ces drames en les comparant à d’autres situations similaires ailleurs dans le monde.
« C’est avec le cœur serré que je parle des événements douloureux survenus au stade du 03 avril de N’zérékoré. Lorsque ces événements se sont produits, des chiffres ont été avancés par-ci, par-là, selon la coloration que l’on veuille leur donner. Ces événements n’avaient aucune coloration politique, c’est un événement sportif. La Guinée n’est pas le premier pays où de tels événements ont tourné de cette façon. Ceux qui veulent jeter de l’huile sur le feu avancent des chiffres sans indiquer la source », a-t-il déclaré.
Alors que le gouvernement a officiellement annoncé un bilan de 56 morts, des ONGs locales et des membres de la diaspora forestière avancent un chiffre bien plus élevé, dépassant les 100 victimes. Pourtant, selon le ministre, aucune évolution n’a été enregistrée dans les chiffres communiqués par les autorités. « Vous avez vu la réaction spontanée du Gouvernement moins de 24 heures après les événements. À la tête d’une importante délégation, M. le Premier ministre s’est rendu à N’zérékoré. Les chiffres avancés par le Gouvernement proviennent de sources hospitalières et judiciaires (…). À ce niveau, de cette date à maintenant, la situation n’a pas évolué à ma connaissance. Pour les blessés, les cas graves ont été évacués par le président de la République, qui a envoyé son hélicoptère. Les familles endeuillées seront accompagnées et assistées, les blessés seront pris en charge par l’État. Maintenant, qu’on se mette à ergoter sur des chiffres qui ne peuvent être justifiés par aucune source fiable, c’est contre cet état de fait que j’ai produit un communiqué pour mettre en garde ceux qui avancent des chiffres non vérifiés », a-t-il expliqué.
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En dépit de ces explications, la controverse persiste, et beaucoup appellent à une enquête indépendante pour établir les faits avec précision.
Mamadou Mouctar SYLLA