Ces dernières semaines, plusieurs partis politiques guinéens se sont empressés d’organiser leurs congrès pour renouveler les mandats de leurs leaders. Cette précipitation s’inscrit dans un contexte de pression exercée par le ministère de l’Administration du Territoire, qui avait fixé la date butoir de fin janvier 2025 pour se conformer aux exigences légales. Cette échéance fait suite à une évaluation dont le rapport publiée en octobre 2024, a conduit à la suspension, la dissolution ou la mise sous observation de certains partis.
Si certains partis se hâtent pour se conformer, d’autres semblent hésiter, laissant planer une incertitude sur leur avenir. Cependant, des interrogations subsistent quant au respect des procédures démocratiques pour ceux ayant déjà satisfait cette exigence. Dans les formations disposant de fédérations dans l’arrière-pays, le processus d’inclusion des bases dans la prise de décision pourrait poser des questions sur la légitimité des reconductions.
Parmi les partis les plus attendus, le RPG, l’UFR et l’UFDG, tous membres influents des Forces Vives de Guinée, n’ont toujours pas tenu leurs congrès. Ces retards alimentent les spéculations, d’autant que le ministère a menacé de sanctions sévères, y compris la dissolution, pour les partis récalcitrants.
À l’approche de l’échéance, l’enjeu est double : garantir la légalité tout en respectant les principes démocratiques au sein des partis.
À suivre…!
Saa Joseph KADOUNO