Les manifestations sont en cours à Kinshasa devant certaines Ambassades ce mardi 28 janvier 2025. Des groupes de manifestants en colère ont pris pour cible les ambassades des États-Unis, de la France et, de manière plus marquée, celle du Rwanda. Ces attaques interviennent dans un contexte de forte tension, alors que le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, mène une offensive de grande envergure à Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Des images parvenues à notre rédaction montrent des pneus en feu aux abords des ambassades des États-Unis et de la France. L’ambassade du Rwanda, quant à elle, a été vandalisée, l’expression d’une colère des manifestants face à ce qu’ils considèrent comme une complicité du Rwanda dans l’agression perpétrée par le M23. Ces évènements font suite à l’entrée des rebelles dans Goma, lundi matin.
« Nous constatons avec ébahissement l’indifférence de la Communauté internationale face aux longues et quotidiennes souffrances de nous Peuple congolais et particulièrement de nos compatriotes de l’Est de notre pays victimes à répétition des actes de viols, de massacres et de pillages systématiques de nos ressources naturelles résultant de cette guerre injustement nous imposée par Monsieur Paul Kagame », cité la radio télévision nationale du Congo (RTNC) dans un de ses articles publiés sur son site web.
Face à ces débordements, les autorités congolaises ont multiplié les appels au calme. Le président Félix TSHISEKEDI doit s’adressera à la nation dans les prochaines heures pour apaiser les tensions et présenter les mesures envisagées face à cette crise.
Les incidents à Kinshasa reflètent une frustration de la population congolaise, confrontée à une recrudescence des violences dans l’est du pays. Cette situation met également à l’épreuve les relations diplomatiques de la RDC avec plusieurs puissances étrangères accusées, à tort ou à raison, d’inaction face à l’instabilité causée par le M23.
La communauté internationale est désormais sous pression pour intervenir dans cette crise humanitaire et sécuritaire qui menace de s’aggraver. En attendant, Kinshasa reste reste sous tension. Les habitants semblent déterminées à des actions fermes pour protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC.
Saa Joseph KADOUNO