Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 6 février 2024, le président du Bloc Libéral (BL), Dr Faya MILLIMOUNO, a dénoncé les restrictions imposées aux activités de son parti à l’intérieur du pays. Il a également mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle candidature du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA.
Selon Dr MILLIMOUNO, les autorités ont opposé un refus systématique aux manifestations politiques prévues par son parti dans plusieurs villes du pays. « Nous avions prévu de fêter nos 12 ans à Lola, après une formation de l’ensemble de nos responsables de la région. Nous avions aussi prévu de faire des meetings à Beyla, Macenta, Guéckédou, Kissidougou et à Faranah », a-t-il rappelé. Toutefois, malgré l’envoi d’une lettre au ministre de l’Administration du Territoire, aucune réponse écrite ne leur a été adressée. « Ils se sont contentés d’une communication verbale me demandant d’attendre la fin du processus d’évaluation », a-t-il précisé.
Dans les localités ciblées, les préfets, sous-préfets et gouverneurs ont systématiquement rejeté leurs demandes d’autorisation, selon lui. Pour Dr MILLIMOUNO, cette situation illustre un climat politique déséquilibré, où seuls les soutiens du pouvoir peuvent librement exprimer leur position.
Au-delà des restrictions politiques, le leader du BL s’est montré préoccupé par l’éventualité d’une candidature de Mamadi DOUMBOUYA à la prochaine élection présidentielle. « Nous disons au BL haut et fort, que Mamadi DOUMBOUYA respecte sa parole. Avec beaucoup de respect que nous lui devons, s’il lève la main pour dire qu’il est candidat, cela va beaucoup plus menacer la paix et l’unité de ce pays, que s’il respecte sa parole », a-t-il averti.
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Cette déclaration intervient dans un contexte où les signaux en faveur d’une candidature du chef de la transition se multiplient, notamment à travers la récente immersion gouvernementale à N’Zérékoré, perçue par certains comme une manœuvre de légitimation. Alors que les partisans de DOUMBOUYA bénéficient d’un espace d’expression sans entrave, l’opposition politique, elle, semble confrontée à une série d’obstacles.
Les propos de Dr Faya MILLIMOUNO reflètent ainsi une inquiétude grandissante au sein de la classe politique quant à l’équité du processus de transition et à la préservation de la stabilité nationale.
Saa Joseph KADOUNO