L’ancien président de la République de Guinée, Alpha CONDÉ, a fermement condamné l’« enlèvement » d’Abdoul SACKO, Coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG). Dans une déclaration publiée ce 19 février 2025, il qualifie cette arrestation d’« arbitraire » et dénonce une escalade des violations des droits fondamentaux sous le régime actuel.
Selon Alpha CONDÉ, des hommes cagoulés ont interpellé Abdoul SACKO à son domicile dans la nuit du 18 au 19 février 2025, avant de l’emmener vers une destination inconnue. « Aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités, et son lieu de détention reste inconnu », regrette l’ex-chef d’État, qui voit dans cet événement un énième acte de répression.
Alpha CONDÉ ne se limite pas à la seule arrestation de SACKO. Il dénonce également un climat généralisé d’intimidations et d’atteintes aux droits humains, visant à étouffer toute opposition et toute voix discordante. « L’arrestation d’Abdoul SACKO n’est malheureusement qu’un exemple parmi d’autres des violations systématiques commises par la junte guinéenne », fustige l’ancien Chef de l’État, insistant sur l’urgence d’une réaction nationale et internationale face à cette situation.
L’ancien président formule plusieurs exigences, notamment :
– La libération immédiate et sans condition d’Abdoul SACKO ainsi que de tous les détenus politiques et militants des droits humains.
– La cessation des arrestations arbitraires, enlèvements et intimidations à l’encontre des acteurs de la société civile.
– L’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les violations des droits humains, y compris les exécutions extrajudiciaires et les actes de torture, afin que les responsables soient traduits en justice.
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Dans sa déclaration, Alpha CONDÉ appelle à une mobilisation générale contre l’« arbitraire » et réclame le retour à l’ordre constitutionnel, renversé le 5 septembre 2021. « Nous exigeons des actions concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence et d’arbitraire », martèle-t-il, soulignant que la Guinée mérite une démocratie où la justice et les libertés fondamentales sont respectées.
La rédaction