L’absence de représentants guinéens au sein du comité exécutif et des commissions spécialisées de la Confédération Africaine de Football (CAF) constitue un handicap majeur pour le pays. C’est l’analyse de Thierno Saïdou DIAKITÉ, consultant sportif, qui s’inquiète des conséquences d’un tel vide au sein des instances dirigeantes du football continental.
« Ce sont les fédérations nationales affiliées à la CAF qui désignent les candidats pour l’élection des membres du comité exécutif. Ce sont donc les pays qui présentent des candidats », rappelle l’expert, soulignant que la Guinée n’a actuellement « malheureusement plus personne » à ce niveau.
Pour lui, cette situation est d’autant plus regrettable qu’elle prive la Guinée de toute influence dans les prises de décision. « Au niveau de la CAF, mais aussi des institutions internationales, il y a ce que l’on désigne par le lobbying, ou les effets de couloirs et de réseau », explique-t-il.
Sans représentants dans ces cercles stratégiques, la Guinée risque d’être marginalisée dans les grandes discussions touchant au football africain. Un fait qui se fait déjà sentir, notamment dans le litige qui oppose la Guinée à la Tanzanie. « Notre appel en recours est très compliqué, du fait que nous n’avons aucun compatriote au sein de l’instance faîtière du football continental », regrette Thierno Saïdou DIAKITÉ.
Lire aussi : CAF : sans opposant, Patrice MOTSEPE reconduit à la présidence de l’institution
Face à cette réalité, l’analyste appelle les autorités sportives guinéennes à réagir rapidement pour rétablir des relations solides avec la CAF et repositionner le pays dans les sphères décisionnelles du football africain. « Il revient donc à nos autorités sportives de revoir rapidement cette situation, afin qu’on entretienne comme par le passé de très bonnes relations avec la CAF », a-t-il indiqué.
Saa Joseph KADOUNO