Face aux accusations publiques de Tidiane Sow, oncle de la présumée victime de viol suivi d’avortement concernant une supposée corruption dans la libération de l’accusé, Elhadj Nouhou DIALLO, le Parquet général de Conakry a publié un communiqué pour défendre l’intégrité de l’institution judiciaire et rappeler les fondements légaux de cette décision.
Dans un communiqué diffusé ce mardi 5 novembre 2024, le Parquet général de la Cour d’appel de Conakry a réagi aux accusations portées par Tidiane Tidjane SOW, oncle de la victime présumée dans l’affaire impliquant Elhadj Nouhou DIALLO. Ce dernier est inculpé de viol, d’avortement et de complicité d’avortement, des faits graves pour lesquels il a été placé en détention provisoire par le Tribunal de première instance de Dixinn le 23 octobre 2023.
Selon Tidiane SOW, Elhadj Nouhou DIALLO aurait été libéré contre paiement d’une somme d’argent au procureur général, Fallou DOUMBOUYA. Le communiqué du Parquet dénonce « des fausses informations distillées à dessein » par Tidiane Sow, accusant ce dernier de ternir l’image de l’institution judiciaire et de « porter atteinte à l’honneur et la dignité » du responsable du Parquet général de Conakry.
Le Parquet rappelle que la libération de l’Imam DIALLO est intervenue après l’appel de ses avocats et la saisie du président de la deuxième chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry.
Selon l’avocat général, ce magistrat a rendu, en toute indépendance, une ordonnance de mise en liberté sous contrôle judiciaire, conformément à l’article 294 alinéa 5 du code de procédure pénale. Cet article stipule que la décision du président de la chambre de contrôle de l’instruction est « insusceptible de recours » et doit être exécutée par le Parquet général.
Le communiqué clarifie également que, malgré l’opposition du ministère public lors de l’audience du 25 octobre 2024, « le président de la chambre de contrôle de l’instruction rendait souverainement une ordonnance de remise en liberté et de placement sous contrôle judiciaire en faveur de l’inculpé Elhadj Nouhou DIALLO. »
Le Parquet général rappelle que l’ordonnance de mise en liberté sous contrôle judiciaire n’est pas susceptible de recours, conformément aux prescriptions légales. « Aucun recours contre l’ordonnance susvisée n’est admissible par une quelconque loi en vue d’empêcher son exécution », conclut le communiqué, soulignant ainsi l’obligation du Parquet de se conformer à la loi.
La rédaction