« …, l’État déclarait faillite, mettait les gens au chômage et puis le travail est terminé »
Dans un entretien exclusif avec Mosaiqueguinee, Ousmane Gaoual DIALLO, ministre des Transports, s’est exprimé sur la situation d’Albayrak Transports, une entreprise secouée récemment par une grève des employés due au non-paiement des salaires. L’entreprise qui ne dispose actuellement que de 15 bus en circulation, peine à assurer une gestion rentable de ses opérations.
Une situation économique et sociale complexe
Selon le ministre des Transports, la situation actuelle d’Albayrak Transports ne présente « aucun intérêt économique » pour la Guinée, en raison du faible nombre de véhicules opérationnels comparé aux près de 400 salariés encore employés par la société. « Si on avait appliqué la règle économique, l’État déclarait faillite, mettait les gens au chômage et puis le travail est terminé », a-t-il expliqué.
Toutefois, ahoute le porte-parole du gouvernement, l’État, sous la directive du président, aurait pris la décision de ne pas abandonner les employés.
Cette décision serait motivée par une responsabilité sociale que l’État se doit de maintenir vis-à-vis des citoyens, notamment en continuant à verser des subventions pour permettre le paiement des salaires.
Cependant, Ousmane Gaoual a reconnu que des retards dans les mécanismes de décaissement peuvent survenir, causant ainsi des tensions, surtout en cette période de rentrée scolaire.
« Il y a énormément de pères de famille qui attendent leur salaire pour pouvoir faire face à leurs obligations », a-t-il déclaré, avant de souligner l’importance de cette assistance sociale temporaire que l’État offre en attendant de meilleures conditions.
L’avenir d’Albayrak Transports en suspens
Interrogé sur la durée du maintien de ce statu quo, le ministre a confirmé que l’État préfère garder l’entreprise ouverte plutôt que de la fermer. « Pour combien de temps ? Jusqu’à ce que la nouvelle société voit le jour », a-t-il indiqué, évoquant les efforts en cours pour restructurer et relancer l’entreprise.
Le ministre a également annoncé l’arrivée de 50 nouveaux bus prévue pour décembre 2024, tout en espérant que cela permettra à l’État de trouver un accord de partenariat pour la gestion des opérations et la reprise des salariés concernés. Ce renouveau pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le secteur des transports en Guinée.
En attendant l’arrivée des nouveaux véhicules et la signature de nouveaux accords de partenariat, l’État continue de subventionner les salaires des employés d’Albayrak, dans un geste qui combine responsabilité sociale et gestion de crise.
Dossier à suivre !