Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 20 septembre 2024, Amara CAMARA, ministre Secrétaire général à la présidence, s’est exprimé sur l’affaire de la disparition des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissous depuis août 2022.
Teintés d’ironie, les propos de M. CAMARA, ministre Secrétaire général à la présidence de la République ont particulièrement retenu l’attention. En réponse à une question concernant les militants « Foniké Menguè » et Billo BAH, disparus depuis plusieurs mois, le ministre a évoqué l’exemple de Claude PIVI, ancien membre du CNDD, qui avait lui aussi disparu avant d’être retrouvé.
« Claude PIVI a disparu il y a dix mois, on l’a cherché. Quand il a été vu, on l’a montré au peuple de Guinée. Lorsqu’on verra Foniké Mengué et Billo Bah, on va vous les montrer », a déclaré Amara CAMARA, avant d’ajouter dans un ton sarcastique : « Mais si entretemps vous les retrouvez, merci de nous les envoyer, on va les présenter au peuple de Guinée ».
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L’affaire « Foniké Menguè » et Bilo BAH, qui continue de cristalliser les tensions entre le pouvoir de transition et les Forces vives de la nation, met en lumière les divergences sur la gestion des droits humains en Guinée depuis l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Les déclarations d’Amara CAMARA, loin de calmer les esprits, risquent de raviver la controverse sur le sort de ces figures emblématiques de la lutte pour la démocratie.
Les familles des disparus, ainsi que de nombreuses organisations locales et internationales, continuent d’exiger une enquête indépendante et transparente pour élucider les circonstances de ces disparitions. Les familles et les soutiens des deux leaders du FNDC, disparus dans des circonstances troubles, ont multiplié les appels à la lumière sur leur sort, sans qu’aucune réponse officielle satisfaisante ne leur ait été donnée jusqu’à présent.
Saa Joseph KADOUNO