Lors de la synergie des radios et télévisions organisée le 5 septembre 2024, marquant le troisième anniversaire du CNRD, le Secrétaire général à la présidence, a exprimé son opinion sur la nouvelle constitution en gestation. Amara CAMARA a également répondu aux interrogations autour d’une éventuelle candidature du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, aux prochaines élections. Il a estimé qu’il faille se concentrer sur une transition réussie plutôt que sur des débats de personnes.
La synergergie des radios et télévisions a bel et bien lieu ce jeudi, 5 septembre 2024. Lors de cette synergie qui se tien à l’occasion du troisième anniversaire du CNRD au pouvoir, Amara CAMARA a pris la parole à l’occasion d’une synergie médiatique, célébrant les trois ans du CNRD au pouvoir. Dans son intervention, le Secrétaire général à la présidence a mis en avant la nécessité pour la Guinée de se doter d’une constitution « qui nous ressemble et qui nous rassemble », un objectif proclamé dès les premiers jours de la transition par le chef de l’État, Mamadi DOUMBOUYA.
« Le CNT a fait un excellent travail d’élaboration de l’avant-projet de la constitution », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que certaines critiques avaient été formulées au sujet de l’absence de dispositions interdisant la candidature de certains acteurs politiques. « Nous avons entendu que des dispositions telles que la candidature de telle ou telle personne n’ont pas été encadrées par cette constitution », a-t-il signifié.
Sur la question de la candidature de Mamadi DOUMBOUYA, souvent soulevée par les opposants qui estiment que la nouvelle constitution devrait spécifier des restrictions claires, Amara CAMARA a été ferme. « Nous n’avons jamais vu ailleurs cette disposition spécifique pour dire que tel ou tel ne peut pas être candidat à une élection, et que cela soit écrit noir sur blanc dans une constitution », a-t-il affirmé, en soulignant qu’une telle mesure n’a jamais été mise en œuvre dans les transitions politiques à l’international.
Il a poursuivi en expliquant que l’essentiel du travail effectué par le CNT prenait en compte les réalités guinéennes, tout en s’inspirant des meilleures pratiques mondiales. « Dire spécifiquement qu’il faut que cette disposition soit encadrée, ça veut dire que jusqu’à présent, il y a un problème », a-t-il poursuivi, tout en insistant sur l’importance d’éviter les « éternels recommencements ».
Pour Camara, la personnalisation du débat autour de la candidature détourne l’attention de l’essentiel : « Ce n’est pas un sujet de personnes », a-t-il conclu, exhortant les Guinéens à se concentrer sur le succès de la transition. « Que la transition soit réussie, c’est ça la préoccupation aujourd’hui des autorités de la transition. »
Avec cette prise de position, Amara CAMARA a non seulement tenté de clore le débat autour de l’avenir politique de Mamadi DOUMBOUYA, mais aussi de recentrer le discours sur les objectifs de la transition, tout en réaffirmant la neutralité du processus constitutionnel en cours. Les opposants (Forces vives de Guinée) qui ne croient pas en ces paroles ont appelé à de nouvelles manifestations ce jeudi, 5 septembre. Si sur l’axe le prince règne un climat de méfiance des violences, sur l’autoroute, les mouvements de soutien à DOUMBOUYA jubilent.
Nous y reviendrons !
M’amadou Mouctar SYLLA