Me Pépé Antoine LAMAH, avocat du président du parti MODEL, Aliou BAH, s’est exprimé sur les ondes de RFI concernant la condamnation de son client pour « offense au Chef de l’État ». Cette décision, rendue le 7 janvier dernier par le tribunal de première instance de Kaloum, a été attaquée devant la Cour d’appel de Conakry.
Selon Me LAMAH, la procédure d’appel suit son cours, bien qu’aucune cédule de citation n’ait encore été reçue. « Dans les conditions normales et conformément au code de procédure pénale guinéen, la Cour d’appel a trois mois suivant le recours pour examiner l’appel interjeté par M. Mamadou Aliou Bah. Donc, nous espérons que le parquet sera très diligent », a-t-il déclaré.
L’avocat n’a pas manqué de dénoncer ce qu’il qualifie d’« atteinte grave » aux droits fondamentaux, pointant du doigt une instrumentalisation de la justice pour museler les voix critiques. « Ce qui s’est passé en instance est une atteinte grave aux droits et libertés fondamentaux. Le tribunal de première instance de Kaloum a fait une déclaration de guerre, comme le parquet, à la liberté d’expression », a-t-il affirmé.
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Pour Me LAMAH, la Cour d’appel a désormais une responsabilité majeure : infirmer cette décision qu’il qualifie d’injuste et rétablir Aliou BAH dans ses droits. « La Cour d’appel doit avoir le courage d’infirmer cette décision-là, rétablir M. Mamadou Aliou BAH dans ses droits et lancer un signal à tous ceux qui veulent confisquer les droits et libertés fondamentaux dans ce pays », a-t-il conclu.
La suite du dossier devant la Cour d’appel sera donc scrutée de près par l’opinion publique et les défenseurs des droits humains.
La rédaction