Le Directeur général de la Radio Dabo Média, Aly Badra CONDÉ, a vivement réagi à la nouvelle de l’arrestation des trois animateurs de l’émission « Kawalawala » à Mandiana ce lundi 16 septembre 2024. D’après mosaiqueguinee qui rapporte l’information, ces journalistes étaient en mission pour enquêter sur l’installation présumée illégale d’une société minière dans la région. Aly Badra estime que l’arrestation des journalistes, alors qu’ils menaient une enquête, soulève des questions sur la liberté de la presse et l’ingérence des autorités locales.
Dans une déclaration à mosaiqueguinee, Aly Badra CONDÉ a expliqué avoir été alerté par des citoyens de Mandiana de la présence d’une société minière qui opérait sans autorisation dans la zone. Suite à cette information, il a pris l’initiative d’envoyer l’équipe de « Kawalawala » sur le terrain afin de vérifier les faits avant de diffuser toute information. « J’ai fait l’ordre de mission, et j’ai demandé à l’équipe de se rendre sur le terrain pour vérifier les faits avant de dire quoi que ce soit », a-t-il indiqué.
Au lieu de procéder à leur enquête, les animateurs ont été interceptés par les forces de l’ordre et conduits à la gendarmerie. « Ils disent, mais qu’est-ce qui ne va pas ? Sans obtenir une réponse claire », a déclaré M. CONDÉ, manifestement outré par la situation.
Grâce à sa prompte réaction en contactant certaines autorités locales, les journalistes ont été libérés quelques heures plus tard. « Quand j’ai appelé automatiquement, de part d’autres, quelques autorités, elles ont appelé là-bas. Les journalistes ont été libérés », a-t-il expliqué.
Cette arrestation met en lumière les difficultés rencontrées par les journalistes guinéens dans l’exercice de leur métier, surtout lorsqu’il s’agit d’enquêter sur des sujets sensibles comme l’exploitation minière illégale. A.B. CONDÉ a également pointé du doigt les incohérences dans le traitement réservé aux médias. « Si on aborde des sujets comme ça dans le studio, on nous reproche de n’avoir pas été sur le terrain. On part sur le terrain aussi, on nous dit du n’importe quoi », a-t-il dénoncé, soulignant le double standard auquel les journalistes sont confrontés.
Cet incident relance le débat sur la liberté de la presse en Guinée et la sécurité des journalistes dans leur mission d’informer le public sur des questions cruciales pour les communautés locales.
La rédaction