L’avant-projet de loi de la nouvelle constitution, qui va être présenté ce lundi 29 juillet 2024, suscite déjà des remous. La diaspora guinéenne, qui s’estime non consultée lors de son élaboration, exprime son mécontentement et son sentiment d’exclusion.
Les yeux sont rivés vers l’hémicycle où l’avant-projet de loi de la nouvelle constitution va être présenté ce lundi, 29 juillet 2024. Avant cette séance, le document tant attendu fait des mécontents. La diaspora guinéenne qui semble rejeter son contenu car n’ayant pas « été associée » lors des consultations ayant conduit à son élaboration.
« …, la Guinée s’est dotée dès septembre 2023, de l’institution qu’on appelle le Haut Conseil des Guinéens établis à l’étranger, qui est d’ailleurs un organe consultatif, donc qui devrait se prononcer sur toutes les grandes questions qui concernent des populations dont celle de la diaspora », fait remarquer le président du Haut Conseil des Guinéens établis à l’étranger (HCGE), chez nos confrères d’Africaguinee.
Massaran Diemory KOUYATÉ poursuit et fustige l’exclusion dont son institution est victime sur les grandes questions de la vie de la nation sous la transition. « Nous considérons que la diaspora a toujours été le parent pauvre de cette grande transition en terme d’association pertinente aux grandes réflexions qui concerne tout le monde. Pas seulement pour la présentation de l’avant-projet de la constitution, mais dans les grands débats qui concernent la vie de la société, même les médiatrices dans leur initiative, ont omis de consulter la diaspora », accuse-t-il.
Le président du HCGE a fini par inviter le président du CNT de tenir compte des préoccupations des uns et des autres en adoptant ce texte hautement significatif. Pour lui, ce sera la seule « garantie » pouvant éviter les frustrations qui peuvent avoir des répercussions à l’avenir.
Cette situation soulève des questions sur la représentativité et l’inclusion des Guinéens de l’étranger dans les décisions cruciales de la nation tant en cette période transitoire que sous les différents régimes passés.
Saa Joseph KADOUNO