Alors qu’il participait à l’Assemblée générale hebdomadaire du RPG au siège du parti à Gbessia, Aboubacar Demba DANSOKO, membre du bureau politique national, a réagi ce samedi 28 décembre 2024 à l’arrestation d’Aliou BAH, président du MoDeL. Sa réaction a été ferme et sans ambiguïté : « Rien ne justifie son arrestation, et nous exigeons sa libération sans condition », a-t-il déclaré.
DANSOKO a dénoncé ce qu’il considère comme une violation flagrante des droits d’un citoyen guinéen : « Pour nous, c’est une arrestation illégale. C’est inacceptable qu’un citoyen guinéen soit interpellé en dehors des formes juridiques inscrites dans nos textes de loi. Il était libre de ses mouvements dans toute l’Afrique de l’Ouest et même au-delà. Jusqu’à présent, rien ne prouve qu’il ait agi dans le but de créer des troubles dans le pays. Donc, rien ne justifie son arrestation. Nous exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle. »
Aliou BAH, interpellé à la frontière de Pamélap alors qu’il se rendait en Siérra-Leone, est accusé d’offense au chef de l’État. Il a été conduit à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie nationale pour être auditionné avant d’être placé en garde à vue. Face à cette accusation, Aboubacar Demba DANSOKO a refusé de s’attarder sur les questions juridiques mais a réaffirmé l’exigence de son parti : « Les questions juridiques, nous ne voulons pas les commenter. Ce que nous savons, c’est qu’Aliou BAH n’a pas été interpellé dans les normes. Nous exigeons sa libération sans condition ».
L’interpellation d’Aliou BAH, un leader connu pour ses prises de position critiques envers la transition, continue ainsi de susciter des interrogations sur les motivations réelles de cette action, aux yeux des acteurs comme Demba DANSOKO.
Aly Pires CAMARA