Catégorie : ARCHIVES

  • Presse : le SPPG reçu à la primature

    Presse : le SPPG reçu à la primature

    Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a été reçu ce mercredi 04 décembre par le premier ministre à la primature. Les échangés ont tournés sur la question de la liberté de la presse et des médias fermés.

    Depuis quelques mois plusieurs Médias du pays sont fermés suite au retrait de leurs agréments par les autorités de la transition. Une situation qui a mis le SPPG sur pied pour obtenir la réouverture de ces médias afin de préserver les emplois. C’est dans ce cadre qu’une délégation du SPPG pilotée par son secrétaire général a été reçue par le premier. Sékou jamal PENDESSA revient sur l’essentiel de la rencontre en ces termes.

    « Nous avons été reçu par le premier ministre ce matin. Au moment où on prenait le rendez-vous, le principal point à l’ordre du jour portait sur la situation des médias fermés. Il était question pour le SPPG de revenir sur la situation de la liberté de presse, les inquiétudes des confrères et de tout ce que nous vivons mais aussi des calvaires que traversent des pères et des mères de familles  contraint au chômage à la suite du retrait des agréments certains médias notamment Djoma, Hadafo et Fim. Ensuite nous avons exprimé les inquiétudes du SPPG et de la famille du journaliste Habib Marouane CAMARA kidnappé hier soir par la gendarmerie. Jusque là nous ne savons pas où est-ce qu’il se trouve, qu’est ce qu’on lui reproche et quelle est sa situation sécuritaire », a-t-il expliqué ?

    Lire aussi : Médias : « C’est un combat qu’on va mener jusqu’au bout », déclare Sékou Jamal PENDESSA du SPPG

    Selon Sékou jamal PENDESSA, BAH Oury est conscient de la nécessité de la liberté de la presse mais évoque aussi de la sensibilité du moment. « En réponse, le premier ministre a rappelé que et le gouvernement dans leur ensemble tient à la liberté de la presse avant à son tour aussi devoquer la nécessité dexercer en toute responsabilité pendant cette période sensible que le pays traverse », a-t-i affirmé.

    Pour le moment aucune date n’a été donnée pour la reprise des médias dont les agréments ont été retiré.

    Mamadou Mouctar SYLLA

  • Enquêtes du gouvernement sur le drame de Nzérékoré :  « il va falloir que les procureurs se bougent » (Kalil CAMARA)

    Enquêtes du gouvernement sur le drame de Nzérékoré :  « il va falloir que les procureurs se bougent » (Kalil CAMARA)

    Lors d’un entretien accordé à Guineepanorama.com ce lundi 2 décembre 2024, Kalil CAMARA, juriste, a livré son analyse sur le communiqué du gouvernement et du président de la transition concernant l’ouverture des enquêtes après le drame survenu à Nzérékoré dimanche 1er décembre. Ce tragique incident survenu lors de la finale du tournoi doté du trophée Mamadi DOUMBOUYA, a coûté la vie à une cinquantaine de personnes.

    « Parlant du communiqué du gouvernement, je crois qu’il est annoncé l’ouverture des enquêtes pour situer les responsabilités. Il faut dire plus loin sur le plan judiciaire, c’est encore aux procureurs parce que, c’est les maîtres des poursuites de faire des communiqués bien qu’on considère que le ministère de la justice garde des sceaux est dans le gouvernement et des procureurs relèvent sur le plan, c’est-à-dire sur le plan hiérarchique les procureurs généraux relèvent de lui donc, il peut enjoindre aux procureurs généraux d’engager des poursuites ou faire engager des poursuites lorsqu’il a connaissance d’une infraction. Donc, sur ce plan, au-delà du communiqué du gouvernement annonçant l’ouverture des enquêtes, il va falloir que les procureurs se bougent pour bien annoncer le déclenchement des actions publiques mais dire aussi quel est le but de ces actions, c’est-à-dire sur quelle base ils veulent constituer les responsabilités, les responsabilités pour les coups et blessures qui ont été commis au stade ou les responsabilités pour l’organisation d’une manifestation de soutien qui se trouve alors interdite par un acte du CNRD », a-t-il expliqué.

    Pour le juriste donc, l’action publique doit aller au-delà du communiqué gouvernemental. Elle doit être claire sur les objectifs et les fondements des poursuites afin de garantir la transparence et de prévenir de futurs drames similaires.

    Tamba Justin LÉNO

  • Trois jours de deuil national en Guinée après le drame sportif à N’zérékoré

    Trois jours de deuil national en Guinée après le drame sportif à N’zérékoré

    Le président de la transition a décrété, ce lundi 2 décembre 2024, un deuil national de trois jours suite à un drame survenu à N’zérékoré. Lors de la finale d’un tournoi de football portant son nom, organisée dimanche 1er décembre, une bousculade a causé la mort d’une cinquantaine de personnes.

    Ce deuil, qui débute le mardi 3 décembre, sera marqué par la mise en berne des drapeaux sur l’ensemble du territoire. Cette décision intervient en hommage aux victimes de cet événement tragique, plongeant le pays dans une profonde tristesse et une période de recueillement national.

  • AES : validation des spécifications techniques des documents de voyage et d’identité de la Confédération 

    AES : validation des spécifications techniques des documents de voyage et d’identité de la Confédération 

    Le Niger, le Mali et le Burkina Faso franchissent un nouveau pas important  dans l’harmonisation de leurs documents de voyage et d’identité avec la validation des spécifications techniques harmonisées, ce vendredi 22 novembre 2024. C’était à l’occasion de la rencontre des ministres chargés de la sécurité des trois pays qui s’est tenue à Bamako.

    Selon le communiqué final dont nous disposons copie, cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la vision des présidents des trois pays : le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le Général Assimi Goita du Mali et le Général Abdourahamane Tiani du Niger, qui cherchent à promouvoir une intégration régionale « plus poussée » et la libre circulation des personnes et des biens.


    Lire aussi : Sécurité et souveraineté : l’AES mise sur des satellites russes pour renforcer la lutte contre le terrorisme

    C’est en septembre dernier que les dirigeants de l’AES ont décidé d’harmoniser leurs documents de voyage et d’identité. 

  • Passeports biométriques bloqués : le Gouvernement annonce des mesures pour y faire face

    Passeports biométriques bloqués : le Gouvernement annonce des mesures pour y faire face

    Dans un communiqué conjoint publié ce vendredi 22 novembre 2024, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, en collaboration avec celui des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger, a annoncé une série de mesures visant à résoudre la problématique des « passeports biométriques bloqués » en raison « d’irrégularités ». Selon le document, cette initiative fait suite à une « instruction » donnée par le président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, dans le but d’apporter des solutions appropriées à chaque cas.

    L’objectif principal de cette initiative est « d’étudier » les demandes des citoyens concernées de manière individuelle, afin de garantir que les solutions proposées respectent les normes légales en vigueur. Le communiqué souligne que cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts continus du Chef de l’État visant à faciliter l’accès aux documents de voyage sécurisés aux les Guinéens d’ici et d’ailleurs.

    Les autorités guinéennes ont également demandé à toutes les représentations diplomatiques et consulaires de procéder à un recensement exhaustif des ressortissants guinéens dont les passeports biométriques sont bloqués, en raison des irrégularités signalées. Cette opération, qui débutera le 1er décembre 2024, s’étendra sur une période de trois mois, durant laquelle les demandeurs pourront régulariser leur situation.

    Lire aussi : Interruption de la délivrance de passeports : la foudre en est pour quelque chose (ministère)

    Cette annonce intervient dans un contexte où l’obtention des documents de voyage est devenue un parcours de combattant pour de nombreux Guinéens, tant au pays qu’à l’étranger. Avec cette nouvelle mesure, ce processus pourrait devenir un nouveau casse-tête pour se procurer du précieux sésame. 

  • Souvenir : Elhadj Sekhouna et l’élection présidentielle de 2015 (Focus)

    Souvenir : Elhadj Sekhouna et l’élection présidentielle de 2015 (Focus)

    La République de Guinée est en deuil, après le décès en fin de semaine dernière du Kountigui (patriarche de la coordination) de la Basse Guinée, Elhadj Sekhouna Soumah. Cette disparition brusque constitue une perte énorme pour notre pays et pour la communauté de la Basse côte, en particulier. 

    Les acteurs politiques guinéens se souviendront pendant longtemps de ce vieil homme qui a marqué l’histoire de ce pays durant les 30 dernières années. Si les politiciens sont réputés dans l’art de la duperies, Elhadj Sekhouna était un grand joueur, un véritable maitre dans l’art de la roublardise. Il savait se jouer des hommes politiques, il les utilisait à sa guise, comme il voulait, quand il voulait avec beaucoup de maitrise.

    On se rappelle encore de son double jeu en 2015, lors de l’élection présidentielle, entre Cellou et Alpha. Alors que le premier était convaincu du soutien à 100% du Kountigui de la basse Guinée à l’UFDG, c’est avec stupeur et grande surprise que Sekhouna décidera finalement de rallier le camp du président sortant d’alors, Alpha Condé.

    Ce qui s’est passé à l’époque

    L’élection présidentielle était prévue se tenir, le 11 Octobre 2015 en Guinée. Alpha Condé, le président sortant (au pouvoir depuis 2010) était candidat à sa propre succession, pour un deuxième mandat. Son principal rival Cellou Dalein Diallo, leader de l’opposition avec l’UFDG se présentait pour la deuxième fois contre le candidat du RPG-arc-en-ciel, après son échec de 2010 contre ce dernier.

    Avant la campagne électorale, chaque candidat mettait en œuvre une stratégie pour remporter la victoire et les coordinations régionales constituent, en pareille circonstance, un véritable atout, des alliés de tailles pour les partis politiques. La notoriété d’Elhadj Sekhouna en Basse Guinée était indéniable, il était le plus influent, chacun se battait donc pour l’avoir à ses cotés.

    Le soutien de Sekhouna à Cellou au mois de juin 2025

    Dans la nuit du 02 au 03 juin 2015, le candidat de l’UFDG s’est rendu chez le Kountigui de la basse Guinée pour un entretien et à la fin une vidéo a été enregistrée et publiée sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, Cellou Dalein Diallo annonçait fièrement (sourire aux lèvres) être en compagnie de celui qu’il appelait son ami. Il disait dans la vidéo : « je suis avec mon ami Elhadj Sekhouna, jusqu’à la fin des temps. Et à Elhadj Sekhouna de dire « je suis avec Cellou jusqu’à la mort« .

    L’opinion, notamment, les militants de l’UFDG étaient loin de s’imaginer ce qui se passerait plus d’un mois après cette annonce.

    Le revirement au mois de Juillet 2015

    Dans la soirée du 25 juillet 2015, alors qu’il se rendait à Boké, le candidat Condé décide de faire une escale chez le Kountigui de la Basse Guinée à Tanènè (sur le même trajet) qui venait de perdre l’une de ses épouses. La réponse de Sekhouna à cette visite surprise dite « visite de courtoisie » pour les condoléancés du président, a surpris plus d’un.

    “Moi quand je soutiens quelqu’un, je ne te lâche pas. Ce que tu as fait pour moi dépasse des milliards. En tant que président de la République, personne ne t’a choisi, c’est Dieu qui t’a choisi et tu es venu me saluer chez moi. Qu’on t’aime ou qu’on ne t’aime pas, c’est ça la réalité. Les guinéens ont aujourd’hui le courant 24h/24. Je voudrais te rassurer qu’après ta venue cette nuit chez moi et dans l’obscurité, je te soutiendrai. Président Alpha Condé, je t’ai choisi, et si je te trahis, c’est Dieu qui va me juger ».

    Par cet acte, le président de la CRD de Tanènè et Patriarche de la Basse côte venait ainsi de basculer dans le camp présidentielle, en l’espace de quelques semaines, après sa sortie publique annonçant son soutien à Cellou. Un revirement qualifié de spectaculaire qui a laissé beaucoup sans voix.

    Les multiples tentatives de l’UFDG pour amener le vieux à reconsidérer sa position n’ont rien changé. Hadja Halimatou Dalein (l’épouse de Cellou ) à la tête d’une importante délégation s’est rendue à Tanènè sans parvenir à faire grande chose.

    Plus tard, après cette élection remportée au premier tour par le président sortant Alpha Condé, les relations entre les deux hommes (Sekhouna et Alpha) vont se corser, au point de provoquer un divorce qui deviendra définitif. Sekhouna reviendra à l’opposition, en déclarant ouvertement son désaccord pour un troisième mandat d’Alpha Condé.

    Dans un autre article, nous reviendrons sur cet autre pan de l’histoire de cet homme qui, à jamais, reste une personnalité importante dont les actes ont laissé des traces indélébiles dans les mémoires collectives et dans les archives nationales.

     

    Le Focus de la Rédaction.  

  • Affaire Elhadj Nouhou-Rouguiatou DIALLO : de nouvelles révélations

    Affaire Elhadj Nouhou-Rouguiatou DIALLO : de nouvelles révélations

    Le feuilleton autour d’Elhadj Nouhou et Rouguiatou DIALLO est loin d’avoir trouvé son épilogue. À l’image de la pandémie de coronavirus, de nouvelles révélations surgissent chaque jour. Dans une interview exclusive accordée à Guineepanorama.com, la tante de la jeune fille fait des déclarations accablantes, accusant l’imam Nouhou d’avoir fait passer la jeune élève en classe de 7e année, malgré son échec à l’examen d’entrée au collège.

    Selon notre interlocutrice, cette décision aurait été prise contre sa volonté. Elle affirme que sa fille, après avoir échoué à l’examen, devait redoubler sa classe. Cependant, d’après ses propos, le fondateur de l’établissement, Elhadj Nouhou, aurait décidé de l’inscrire en classe supérieure sans leur consentement.

    « Le vieux l’a placée en 7e année. Elle se présente maintenant comme candidate libre pour passer son examen. Ce n’est pas moi qui ai demandé ça. Quand il m’en a parlé, j’ai dit que je ne pouvais pas accepter. J’ai des diplômés dans la famille qui n’ont jamais été placés de cette manière, parce que ce n’est pas bon pour l’enfant. Le vieux m’avait demandé de payer 500 000 GNF, mais j’ai refusé. Ensuite, il m’a dit que la fille pouvait y aller, qu’il ferait de son mieux pour elle. Quand j’ai demandé à la fille, elle m’a confirmé qu’Elhadj Nouhou l’avait installée en 7e année », a-t-elle révélé.

    Ces nouvelles informations soulèvent des doutes sur le sérieux et la crédibilité de cette école, selon plusieurs observateurs.

    Mamadou Mouctar SYLLA

  • Souvenir : Elhadj Sekhouna et l’élection présidentielle de 2015

    Souvenir : Elhadj Sekhouna et l’élection présidentielle de 2015

    La République de Guinée est en deuil, après le décès en fin de semaine dernière du Kountigui (patriarche de la coordination) de la Basse Guinée, Elhadj Sekhouna Soumah. Cette disparition brusque constitue une perte énorme pour notre pays et pour la communauté de la Basse côte, en particulier. 

    Les acteurs politiques guinéens se souviendront pendant longtemps de ce vieil homme qui a marqué l’histoire de ce pays durant les 30 dernières années. Si les politiciens sont réputés dans l’art de la duperies, Elhadj Sekhouna était un grand joueur, un véritable maitre dans l’art de la roublardise. Il savait se jouer des hommes politiques, il les utilisait à sa guise, comme il voulait, quand il voulait avec beaucoup de maitrise.

    On se rappelle encore de son double jeu en 2015, lors de l’élection présidentielle, entre Cellou et Alpha. Alors que le premier était convaincu du soutien à 100% du Kountigui de la basse Guinée à l’UFDG, c’est avec stupeur et grande surprise que Sekhouna décidera finalement de rallier le camp du président sortant d’alors, Alpha Condé.

    Ce qui s’est passé à l’époque

    L’élection présidentielle était prévue se tenir, le 11 Octobre 2015 en Guinée. Alpha Condé, le président sortant (au pouvoir depuis 2010) était candidat à sa propre succession, pour un deuxième mandat. Son principal rival Cellou Dalein Diallo, leader de l’opposition avec l’UFDG se présentait pour la deuxième fois contre le candidat du RPG-arc-en-ciel, après son échec de 2010 contre ce dernier.

    Avant la campagne électorale, chaque candidat mettait en œuvre une stratégie pour remporter la victoire et les coordinations régionales constituent, en pareille circonstance, un véritable atout, des alliés de tailles pour les partis politiques. La notoriété d’Elhadj Sekhouna en Basse Guinée était indéniable, il était le plus influent, chacun se battait donc pour l’avoir à ses cotés.

    Le soutien de Sekhouna à Cellou au mois de juin 2025

    Dans la nuit du 02 au 03 juin 2015, le candidat de l’UFDG s’est rendu chez le Kountigui de la basse Guinée pour un entretien et à la fin une vidéo a été enregistrée et publiée sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, Cellou Dalein Diallo annonçait fièrement (sourire aux lèvres) être en compagnie de celui qu’il appelait son ami. Il disait dans la vidéo : « je suis avec mon ami Elhadj Sekhouna, jusqu’à la fin des temps. Et à Elhadj Sekhouna de dire « je suis avec Cellou jusqu’à la mort« .

    L’opinion, notamment, les militants de l’UFDG étaient loin de s’imaginer ce qui se passerait plus d’un mois après cette annonce.

    Le revirement au mois de Juillet 2015

    Dans la soirée du 25 juillet 2015, alors qu’il se rendait à Boké, le candidat Condé décide de faire une escale chez le Kountigui de la Basse Guinée à Tanènè (sur le même trajet) qui venait de perdre l’une de ses épouses. La réponse de Sekhouna à cette visite surprise dite « visite de courtoisie » pour les condoléancés du président, a surpris plus d’un.

    “Moi quand je soutiens quelqu’un, je ne te lâche pas. Ce que tu as fait pour moi dépasse des milliards. En tant que président de la République, personne ne t’a choisi, c’est Dieu qui t’a choisi et tu es venu me saluer chez moi. Qu’on t’aime ou qu’on ne t’aime pas, c’est ça la réalité. Les guinéens ont aujourd’hui le courant 24h/24. Je voudrais te rassurer qu’après ta venue cette nuit chez moi et dans l’obscurité, je te soutiendrai. Président Alpha Condé, je t’ai choisi, et si je te trahis, c’est Dieu qui va me juger ».

    Par cet acte, le président de la CRD de Tanènè et Patriarche de la Basse côte venait ainsi de basculer dans le camp présidentielle, en l’espace de quelques semaines, après sa sortie publique annonçant son soutien à Cellou. Un revirement qualifié de spectaculaire qui a laissé beaucoup sans voix.

    Les multiples tentatives de l’UFDG pour amener le vieux à reconsidérer sa position n’ont rien changé. Hadja Halimatou Dalein (l’épouse de Cellou ) à la tête d’une importante délégation s’est rendue à Tanènè sans parvenir à faire grande chose.

    Plus tard, après cette élection remportée au premier tour par le président sortant Alpha Condé, les relations entre les deux hommes (Sekhouna et Alpha) vont se corser, au point de provoquer un divorce qui deviendra définitif. Sekhouna reviendra à l’opposition, en déclarant ouvertement son désaccord pour un troisième mandat d’Alpha Condé.

    Dans un autre article, nous reviendrons sur cet autre pan de l’histoire de cet homme qui, à jamais, reste une personnalité importante dont les actes ont laissé des traces indélébiles dans les mémoires collectives et dans les archives nationales.

     

    Le Focus de la Rédaction.  

  • Rencontre au MATD : Makanéra  Kaké très satisfait « le discours du ministre était parfait… »

    Rencontre au MATD : Makanéra Kaké très satisfait « le discours du ministre était parfait… »

    La rencontre d’échanges qui a eu lieu ce mardi au siège du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a connu la participation de plusieurs représentants de partis politiques. Alhousseine Makanéra Kaké, ancien porte parole du RPG arc en ciel et président du parti Front National pour le Développement ( FND) s’est prêté aux questions des journalistes, après la rencontre. 

    Makanéra Kaké se dit satisfait du déroulement de cette rencontre mais surtout du discours prononcé par le Ministre Ibrahima Kalil Condé « J’ai été très très satisfait du discours de monsieur le  Ministre. Je me permettrai même de dire ici que le discours du ministre de l’administration du territoire, aujourd’hui, était parfait. Parce que si cet engagement qui est pris par lui, Dieu l’aidait à le réaliser,  on peut voir enfin l’éclosion des vrais partis politiques. Depuis 1990, date de l’adoption de la loi fondamentale et la création des partis politiques par Lansana Conté en 1992, nous n’avons jamais vu des partis politiques qui ont fonctionné correctement » a dit Makanéra avant de préciser que le MATD doit faire en sorte que l’hégémonie au sein des partis politiques cesse.

    Si c’est une seule personne qui finance le parti…elle ne perdra jamais lors d’un congrès

    « Le MATD s’est engagé qu’on n’ait pas des partis politiques appartenant à un seul individu qui peut décider de qui peut faire partie, de qui peut faire quoi au sein du parti et de qui peut être licencié du parti comme si c’est un employé. Il dit désormais, c’est le statut et règlement intérieur qui priment. Et moi, j’ajoute, pour que cela soit une réalité, il faudrait que l’Etat fasse des efforts, parce qu’on le sait tous que la main qui donne, c’est cette main qui commande. Si c’est une seule personne qui finance le parti qui paie même le transport des congressistes, qui les loge, qui les nourrit et qui donne même le perdiem pour la participation au congrès, il ne perdra jamais lors d’un congrès. Et il décidera de qui doit être membre, qui ne le doit pas. C’est pourquoi l’Etat doit faire en sorte que les partis politiques puissent fonctionner sur fonds propres.

    L’ancien ministre de la communication précise « Quand vous prenez la charte des partis politiques, la sagesse qui se cache derrière la disposition qui dit que tous les dons et legs de toutes les personnes ne doit pas dépasser 20% du fonds propre du parti, c’est pour empêcher que certaines personnes ou individus puissent prendre le parti en otage parce que c’est eux qui financent » s’est il ainsi prononcé devant les journalistes.

     

    Décryptage Rédaction du site guineepanorama.com

  • Habitations en bord de mer et bâtiments inachevés à Conakry : un expert alerte sur les risques

    Habitations en bord de mer et bâtiments inachevés à Conakry : un expert alerte sur les risques

    À Conakry, la capitale guinéenne, il est rrès courant de voir des immeubles inachevés dans plusieurs quartiers. Certaines de ces structures, dont les travaux ont été interrompus, sont pourtant habitées par des citoyens, malgré les risques qu’elles posent. Certaines de ces constructions se détériorent au fil du temps en raison de l’absence d’entretien. Un autre problème préoccupant concerne les habitations situées en bord de mer, exposant leurs occupants à des dangers permanents. Michel Haba, spécialiste en construction de bâtiments, s’exprime sur ces risques.

    « Parlons d’abord des constructions en bord de mer, souvent choisies pour profiter de la fraîcheur. Cependant, il est important de respecter une distance raisonnable entre la mer et l’habitation, car l’air marin ne doit pas être réservé uniquement aux bâtiments en bordure. Les habitations plus reculées en ont également besoin. En outre, construire au bord de la mer nécessite de prendre de nombreuses précautions techniques, notamment au niveau des fondations, pour éviter l’instabilité du bâtiment », explique-t-il.

    Il rappelle qu’un incident lié à l’instabilité d’un bâtiment en bord de mer a été observé à l’ex-Palmier, où une construction a été endommagée par les eaux marines. « Ils avaient achevé le bâtiment jusqu’à la toiture, ne laissant que les finitions (électricité, plomberie, peinture). Mais après un certain temps, la présidence a ordonné un audit du bâtiment. Cet audit, dont je préfère taire le nom des entreprises impliquées, a révélé que les semelles des fondations n’étaient pas protégées et avaient été attaquées par les eaux de mer. L’eau s’était infiltrée à travers les parois de béton, endommageant les armatures métalliques. »

    Une maison d’habitation en bordure de mer/Image d’illustration

    Concernant les maisons inachevées, Michel HABA met en garde sur les conséquences : « Aujourd’hui, obtenir un contrat de construction, qu’il soit public ou privé, dépend souvent des relations. Ainsi, on voit même des commerçants ou économistes créer des entreprises de construction, alors qu’ils n’ont aucune expertise dans ce domaine. Un bâtiment laissé inachevé pendant des années, alors que des familles habitent aux alentours, représente un réel danger », alerte-t-il.

    Pour conclure, Michel HABA souligne que les bâtiments inachevés ont aussi une forte chance de s’effondrer un jour sous l’effet des infiltrations d’eau, notamment par le toit non protégé ou les murs non crépis, aggravant ainsi le danger pour les habitants.

    Tamba Justin LÉNO