Catégorie : MEDIAS

  • Edition Spéciale Médias Awards Guinée : les précisions d’Antoine Kourouma, le Commissaire Général (Interview)

    Edition Spéciale Médias Awards Guinée : les précisions d’Antoine Kourouma, le Commissaire Général (Interview)

    Le 1er juin 2024, l’agence MAAK’COM organisera la 4e édition des Médias Awards Guinée dans un format particulier, en raison du contexte actuel dans le secteur des médias guinéens. Pour en savoir plus sur les raisons de ce changement de programme et les éléments clés de cette cérémonie, Nos confrères des sites Le Populaire et Sitanews se sont entretenus avec le Commissaire général de cet événement désormais incontournable dans l’univers médiatique guinéen. En poste à Bruxelles, Antoine KOUROUMA a accepté, volontiers, de répondre à nos questions.

     

    Suivez ci dessous l’intégralité de cette interview exclusive.

    Comment préparez-vous la cérémonie du 1er juin ?

    « Elle se prépare très bien. Il y a sur place, à Conakry, une équipe dynamique dirigée par Sana Josémar (le commissaire général par intérim) qui est à pied d’œuvre pour fournir, comme toujours, un travail exceptionnel, une cérémonie unique, soignée et très professionnelle. Sur ce plan, je n’ai aucun doute. »

    Après le report dû, à l’époque, à un contexte particulier, le comité d’organisation a décidé de réaménager le contenu de la 4e édition des Médias Awards Guinée. Pourquoi ce changement ?

    « Merci de me donner l’opportunité d’apporter des éclaircissements autour de la tenue de la prochaine édition des Médias Awards Guinée. Effectivement, la 4e édition des MAG était prévue le samedi 07 mars 2024, puis, dans les derniers instants, nous avons été contraints de la reporter à une date ultérieure.

    D’abord sur le choix de la date, il s’agit d’une tradition chez nous depuis la création de l’événement. Pour ceux qui nous suivent depuis le début, les MAG ont toujours été organisés au mois de mars (1re édition, 27 mars 2021 – 2e édition, 26 mars 2022 – 3e édition, 18 mars 2023) et généralement avant la période de ramadan. Donc, lorsque nous finissons une édition, nous savons déjà quand aura lieu la suivante. Tout cela pour vous dire que les préparatifs de cette 4e édition ont débuté bien avant la crise qui frappe les médias, aujourd’hui.

    Le 15 décembre 2023, nous avons organisé une conférence de presse pour lancer, officiellement, cette activité, comme nous le faisons chaque année depuis la 1re édition. Encore une fois, nous ne savions pas ce qui allait se passer, puisque c’est l’exercice de l’année écoulée que nous évaluons.

    Photo de la conférence avec l’équipe de MAAK’ COM

    À cette occasion, je me suis rendu à Conakry pour assister à cette étape importante de notre événement. Ce jour-là, nous avons fait de grandes annonces par rapport au programme établi par le comité d’organisation, piloté de main de maître par le doyen Justin MOREL Junior qui n’est plus à présenter. C’étaient, entre autres, l’ouverture de l’événement à 3 pays du continent, les réformes au niveau des prix à décerner, une villa offerte, la célébration d’une icône de la presse africaine, Alain Foka, et de feue Colette Baudais de la radio Renaissance, le tout autour du thème « les Médias guinéens et la problématique des transitions ».

    Malheureusement, au fur et à mesure, la crise s’est accentuée, les relations entre les médias et le pouvoir se sont davantage dégradées. Malgré cela, nous avons tenu à organiser la cérémonie, car pour nous, le thème cadrait parfaitement avec le contexte. De plus, il fallait mettre toutes les parties en confiance, les appeler au dialogue, les amener à discuter pour trouver une solution. Je ne vous dis pas les démarches que nous avons menées, à tous les niveaux, dans l’ombre, pour aboutir à des résultats.

    Le plan d’action était en cours d’exécution, jusqu’à la dernière minute. La liste des nominés était pratiquement prête, les supports de la plupart des candidats, les nouveaux trophées confectionnés en France, les invités étrangers qui devaient effectuer le déplacement, tout était, quasiment, prêt. Puis, en un laps de temps, les événements se sont enchainés avec l’enlisement de la crise : l’arrestation du secrétaire général du SPPG (syndicat de la presse professionnelle de Guinée NDLR) Sékou Jamal Pendessa, la dissolution du gouvernement, la grève générale et illimitée du mouvement syndical, bref un cocktail qui ne permettait pas la tenue, en toute quiétude de cet événement que nous voulions grandiose. Habituellement, nous réunissons les acteurs à tous les niveaux : le gouvernement, les médias, les acteurs sociopolitiques, les citoyens, en tout cas, chacun se reconnait dans cette activité. Dans un contexte pareil, on n’avait pas d’autres choix que de reporter. Nous avons donc publié un communiqué pour annoncer le report à l’issue d’une réunion d’urgence, nous avons également informé nos partenaires qui ont été très compréhensifs, je les remercie ici d’ailleurs. »

     

    La 4e édition se tiendra finalement le 1er juin prochain. D’après le communiqué que le Comité d’organisation a rendu public récemment, il est indiqué, je cite : « c’est un contenu aménagé et adapté au contexte particulier qui prévaut dans l’univers des médias en Guinée ». Pourriez-vous nous en dire davantage sur ces aménagements et cette adaptation au contexte ?

     

    « Après le report, on avait promis d’annoncer une date après le ramadan, chose faite aujourd’hui, avec un réaménagement du programme. Au regard de la persistance de la crise au sein des médias, nous souhaitons que les choses reviennent à la normale, d’où le changement de contenu. Le samedi 1er juin 2024, nous organisons une édition toute spéciale au cours de laquelle nous comptons rendre hommage à 50 acteurs des médias. Nous souhaitons réunir autour d’un même plateau les gouvernants et les acteurs de la presse pour échanger et sympathiser, car ces deux entités sont des partenaires naturels indissociables. Ils sont comme les dents et la langue, elles cohabitent, se frottent, l’une mord l’autre mais elles ne se séparent jamais. Il y aura un panel en ouverture de la cérémonie, animé par le doyen Justin MOREL entouré d’autres acteurs. La diffusion d’un film documentaire, des témoignages et de pleines d’autres surprises. »

     

    L’équipe de MAAK’ COM

    Qui sont les acteurs qui seront alors spécialement célébrés à cette édition des Médias Awards Guinée 2024 ?

    « À l’occasion de cette édition spéciale des MAG, nous comptons récompenser les journalistes et les techniciens de l’ancienne et de la nouvelle génération de la presse guinéenne. Certains grands noms ont complètement disparu des radars, nous irons les chercher, d’autres sont décédés, nous leur rendrons hommage à titre posthume, certains autres ont consenti beaucoup de sacrifices pour l’émergence des médias, ils seront honorés. Il y a aussi les photographes qui abattent un travail énorme mais qui sont laissés aux oubliettes. Il y a ceux qu’on appelle les amis de la presse : les mécènes, les consultants, les auditeurs, ils ne seront pas en marge. Comme le dit si bien notre slogan « célébrons-nous, vivants ! » »

    Quels sont les principaux critères qui vous guideront pour choisir les personnalités illustres à célébrer ?

    « Pour les critères, c’est assez simple. On ne pourra pas choisir tout le monde. Ceux qui vont recevoir les prix seront désignés par leurs pairs, avec pour critère principal l’expérience dans le métier reconnue par tous et le parcours exemplaire. Il y a bien d’autres critères internes au comité d’organisation. Une conférence de presse est d’ailleurs prévue dans les jours à venir pour plus de détails. »

    Un mot pour conclure cette interview  

    D’abord, merci aux sites d’informations Le Populaire et Sitanews que je lis souvent, pour leurs contenus assez pointus et bien fournis. Je suis à distance de ce qui se passe en Guinée, j’avoue que cela nous interpelle tous, c’est pourquoi la tenue de cette cérémonie est importante. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice pour que les choses marchent dans le bon sens. La dernière rencontre entre le Premier Ministre Bah Oury et les associations de presse m’a réconforté et redonné de l’espoir quant à une sortie très prochaine de la crise.

    Je l’ai dit récemment dans une de mes publications : « la presse ne doit pas voir le pouvoir comme un adversaire à abattre, idem pour le pouvoir qui ne doit pas voir la presse comme un acteur au service du mal, les deux se complètent. Ils sont condamnés à se supporter, ils doivent donc agir en toute objectivité pour le bien de la Guinée. »

    Je dis ceci, notez-le bien : « Nous allons célébrer l’entente retrouvée à la cérémonie du 1er juin, j’en suis convaincu. » Je remercie les acteurs, à tous les niveaux, les partenaires surtout, pour la confiance placée en notre équipe depuis 2020. Ce n’est pas toujours facile, mais on se bat pour ne pas les décevoir. Je salue toute la Guinée et que Dieu protège notre mère patrie.

     

    Par Tidiane Diallo et Sita Camara

  • Médias : la radio fréquence Info Média (FIM FM) annonce la reprise progressive de ses programmes, sur le digital, après 6 mois d’arrêt

    Médias : la radio fréquence Info Média (FIM FM) annonce la reprise progressive de ses programmes, sur le digital, après 6 mois d’arrêt

    A travers un communiqué publié sur ses canaux de communication, la Direction générale du groupe Fréquence Média (Fim fm) annonce la relance de ses programmes à partir du lundi 20 mai 2024.

    L’ annonce a été faite ce jeudi 16 mai 2024 . Cette reprise intervient après 6 mois d’interruption suite au brouillage des ondes de ce groupe de média. Dans le même communiqué, la Direction de Fim fm annonce la création des nouvelles émissions pour enrichir davantage son programme.

    Le communiqué précise que pour cette reprise aura lieu uniquement sur les canaux digitaux de ce groupe de presse.

    Communiqué :

  • Levées des restrictions des Médias : le PM Bah Oury accuse « le gouvernement a fait ce qu’il faut, la balle est désormais dans votre camp »

    Levées des restrictions des Médias : le PM Bah Oury accuse « le gouvernement a fait ce qu’il faut, la balle est désormais dans votre camp »

    Au cours de la conférence de presse qu’il a animée, ce vendredi 09 mai 2024, à Conakry, le Premier Ministre, chef du gouvernement s’est prononcé sur la crise qui mine le secteur de la presse, suite à la question d’un journaliste. 

    Le journaliste Sékou Keita du groupe Djoma a posé sa question en ces termes « il y’a quelques jours, vous avez rencontré les associations de presse, vous nous avez dit que vous avez reçu carte blanche de la part du président pour résoudre cette crise qui mine le secteur. Depuis ce jour, la fumée blanche tarde à sortir de l’appareil, qu’est  ce qui s’est passé entre temps et qu’est ce qui pourrait expliquer cela ? puisque l’attente devient de plus en plus grande » a t-il posé comme question.

    La réponse de Bah Oury

    La Réponse du Premier Ministre n’a pas tardé. Amadou Oury Bah a réagi en affirmant que le gouvernement a joué sa partition et que la balle est désormais dans le camp des associations de presse.

    la balle est de votre coté, on a fait ce qu’il fallait faire

    Voici sa réponse « Mais la balle est de votre coté, on a fait ce qu’il fallait faire. On vous a reçu, on vous a dit « allez approfondir le cadre que vous allez mettre en place en toute indépendance », c’est à dire le cadre d’autorégulation que vous même vous avez décidé de mettre en place. On vous attend. Donc, ce n’est pas du côté du gouvernement, c’est de votre coté qu’i y a des lenteurs et vous trainez les pieds et si vous continuez de trainer les pieds, il ne faut s’en prendre qu’à vous même. Peut être que certains se plaisent dans cette confusion qui permet de dire, le gouvernement guinéen est toujours entrain de brimer les médias. 

    lorsque nous aurons cela, nous allons écrire à la haute autorité de la Communication

    Aujourd’hui, je le dis dans le cadre d’une conférence de presse, la balle est du coté des médias, pour mettre de l’ordre, nous conforter par rapport au cadre d’auto régulation que vous vous êtes engagés librement de mettre en place et lorsque nous aurons cela, nous allons écrire à la haute autorité de la Communication pour que chacun, dans le cadre des prérogatives qui lui sont reconnues fasse le travail qui est le sien ». a dit Bah Oury pour clore.

    Selon certaines sources que la rédaction du site www.guineepanorama.com a contactées, la mise en place d’un organe d’auto régulation est une priorité chez les associations de presse, qui ont été les premières à le proposer au gouvernement. Une annonce pourrait être faite dans ce sens, les jours à venir.

     

    La rédaction

  • Médias Awards Guinée : le comité d’organisation décide d’organiser une édition toute spéciale le 1er juin prochain

    Médias Awards Guinée : le comité d’organisation décide d’organiser une édition toute spéciale le 1er juin prochain

    Initialement prévue le 07 mars 2024, la 4e édition des Médias Awards Guinée se tiendra, finalement, le samedi 1er juin 2024 avec un réaménagement au niveau du programme. Dans un communiqué publié, le comité d’organisation annonce des changements dans le programme initial, cela à cause de la crise actuelle dans les médias. 

    Lisez ci-dessous l’intégralité du communiqué :

    COMMUNIQUE

    Le Comité d’Organisation des Médias Awards Guinée a l’agréable plaisir d’informer les professionnels de l’information et le public guinéen que la 4e édition de cette prestigieuse cérémonie de distinction aura lieu le samedi 1er juin 2024, dans une édition toute spéciale.

    Au regard du contexte particulier, des changements majeurs sont à noter, à la différence du programme traditionnel. La phase dite compétition ou sélection des nominés est remise à l’édition suivante.

    Conformément au slogan « célébrons-nous, vivants ! », le Comité d’Organisation entend honorer les acteurs des médias de l’ancienne et de la nouvelle génération pour leurs parcours, leurs professionnalismes et les nombreuses actions en faveur d’une presse libre indépendante et professionnelle.

    Au programme de cette Edition Spéciale, 

    • remises de Satisfécits aux acteurs des médias (ancienne et nouvelle génération) ;
    • témoignages inédits ;
    • animation de Panel sur le thème « les médias guinéens et la problématique des Transitions » ;
    • hommages aux acteurs des médias décédés et malades ;
    • Documentaires ;

    Cette 4e édition a lieu sous la présidence d’honneur d’Elhadj Tidiane KOITA, président de l’Union des Orpailleurs de Guinée (UNOG).

    Le Comité d’Organisation piloté par le doyen Justin MOREL Junior « JMJ » ancien ministre, est à pied d’œuvre pour rendre cette cérémonie du samedi 1er juin 2024 inoubliable.

    Conakry, le 07 mai 2024

     

                                                                           Le Comité d’Organisation

     

  • Liberté de la presse : la Guinée gagne 7 places, devant le Sénégal, le Bénin (rsf)

    Liberté de la presse : la Guinée gagne 7 places, devant le Sénégal, le Bénin (rsf)

    La Guinée est classée 78è sur 180 pays évalués, donc gagne 7 points et devance ainsi le Brésil (82), le Bénin (89), le Sénégal (94), le Kenya (l’Angola (104), le Nigeria (112) , le Togo (113), le Mali (114), la Tunisie (118), le Mexique (121), la RDC (123), le Cameroun (130), l’Algérie (139), le Rwanda (144).

    Le classement de la Guinée fait déjà bondir au plafond les défenseurs de la presse qui avaient placé le pays de Mamadi Doumbouya comme détracteur des médias suite au brouillage des ondes, le blocage des sites d’information, les nombreuses sanctions contre des journalistes et aussi les menaces.

    « C’est une hausse trompe-l’œil car la situation est loin d’être parfaite en Guinée. Les journalistes ne sont pas en sécurité. Quand vous regardez le classement par rapport à l’indice sécurité, la Guinée arrive à la 103e place. Il y a eu des régressions en Afrique, plus de 8% des pays africains sont placés en ligne rouge, soit deux fois qu’en 2023. C’est le cas des pays où il y a eu des élections sur fond de répressions féroces des journalistes. Comme le Sénégal qui arrive 94è », faut noter Facely Konaté, membre du conseil d’administration de RSF.

    « La Norvège, qui garde la première place, voit son score en la matière diminuer, et l’Irlande (8e), où des intimidations judiciaires de la part des formations politiques visent des médias, cède sa place de leader dans l’Union européenne au Danemark (2e), suivi de la Suède (3e), écrit RSF qui ajoute qu’en fin de classement, les pays asiatiques comme la Chine, le Vietnam et la Corée du Nord cèdent leur place à trois pays qui ont vu leur indicateur politique dégringoler : l’Afghanistan (- 44 places au niveau politique) qui ne cesse de réprimer le journalisme depuis le retour au pouvoir des talibans, la Syrie (- 8 places politique) et l’Érythrée (dernier rang global et dernier rang politique, – 9 places) – deux pays qui sont devenus des zones de non-droit pour les médias, avec un nombre record de journalistes détenus, disparus ou otages.

    « Alors qu’en 2024, plus de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes, RSF alerte sur un phénomène d’ampleur révélé par le Classement de la liberté de la presse 2024 : la baisse de l’indicateur politique, un des cinq de l’Index. Les États et des forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle dans la protection de la liberté de la presse. Cette déresponsabilisation va parfois de pair avec une remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation. Le journalisme digne de ce nom est au contraire la condition d’un système démocratique et de l’exercice des libertés politiques », commente Anne Bocandé, Directrice éditoriale de RSF

    mediaguinee

  • Déclaration Conjointe des Associations Professionnelles de Presse à l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse 2024

    Déclaration Conjointe des Associations Professionnelles de Presse à l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse 2024

    La Guinée, à l’instar de tous les pays du monde, célèbre ce vendredi 03 mai 2024 la journée internationale de la Liberté de la presse. Recommandée par l’UNESCO depuis 1991 et proclamée deux années plus tard par les Nations Unies, cette journée est, ici comme ailleurs, une occasion de rappeler aux Autorités de la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession.

    C’est un euphémisme de dire que ces derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour les journalistes et les entreprises de presse en Guinée. En effet, plusieurs radios et télévisions ont vu leurs ondes brouillées, leurs fréquences retirées, des bouquets satellitaires et l’accès à certains médias en ligne ont été bloqués. Ces restrictions, souvent sans aucune base légale, ont entrainé le chômage de plusieurs centaines d’hommes de media et anéanti plusieurs entreprises de presse.

    Ces mesures extrêmes prises contre certains médias semblent avoir comme justifications des fautes ou dérapages commis par certains journalistes dans l’exercice de leur métier.

    Sans faire un mea culpa généralisé, nous sommes conscients qu’il y a eu quelques fois des dérapages sur les ondes ou dans nos colonnes. Oui, il y a eu quelques fois des fautes professionnelles, des violations de la loi sur la Liberté de la presse et du code d’éthique et de déontologie de la presse. Oui, il y a eu même, mais plus rarement, des diffamations, des outrages vis-à-vis des gouvernants.

    Mais, les fautes professionnelles ne sont pas l’apanage exclusif des hommes de médias.

    Dans la construction de notre Guinée et de sa démocratie, il arrive à maints corps socioprofessionnels de commettre des fautes dans l’exercice de leur métier. Combien de chauffeurs professionnels titulaires de permis de conduire biométriques ont provoqué des accidents mortels ? Combien de chirurgiens ou infirmiers ont commis des erreurs médicales fatales ? Combien d’agents de force de l’ordre ont tiré des balles létales lors des maintiens d’ordre ? Fallait-il pour autant fermer des gares routières, des hôpitaux, des commissariats de police ou des escadrons de la gendarmerie pour ces fautes ?

    Comprenons-nous bien, nous ne sommes pas en train de dire qu’un journaliste est au-dessus de la loi, c’est pourquoi, nous acceptons volontiers, les sanctions infligées aux journalistes coupables de fautes. En revanche, nous regrettons que des fautes individuelles commises par un journaliste soient corrigées par des sanctions collectives infligées à un média et à tout son personnel.

    Dans un souci de mieux qualifier les journalistes et dans la quête de plus de responsabilité des journalistes pour une Guinée plus apaisée, les associations de presse ont décidé de créer l’Organe Guinéen d’Autorégulation de la Presse Privée (OGAPP). Cette instance d’autorégulation qui sera un tribunal des pairs complétera l’arsenal juridique existant.

    D’ores et déjà, les Associations de presse s’impliquent plus que jamais pour l’émergence d’un journalisme plus responsable.

    Par cet organe, nous avons l’espoir que les dérapages seront moindres. En tout état de cause, telle est l’offre solennelle faite par les associations de presse au Premier Ministre Chef du Gouvernement pour régler définitivement la crise qui mine la presse guinéenne.

    Vive la Liberté de la Presse, Vive la Paix, Vive la Démocratie

    Ont signé

    URTELGUI- AGUIPEL-REMIGUI- AGEPI-AGPE -UPLG, UPJ, UFSIG, APAC, AJG, AJPLG, AMDH

  • Liberté de la presse en Guinée : « Le régime de transition, installé depuis le coup d’État de septembre 2021, n’a pas tenu ses promesses » (RSF)

    Liberté de la presse en Guinée : « Le régime de transition, installé depuis le coup d’État de septembre 2021, n’a pas tenu ses promesses » (RSF)

    Le régime de transition, installé depuis le coup d’État de septembre 2021, n’a pas tenu ses promesses de garantir la liberté de la presse en Guinée. Malgré le pluralisme des médias existant, les entraves et attaques contre les journalistes et les médias s’enchaînent dangereusement.

    Paysage médiatique

    Depuis les années 1990, la presse écrite est florissante : sur 65 hebdomadaires existants, dix paraissent régulièrement, qu’il s’agisse de journaux satiriques comme Le Lynx, ou de journaux d’information générale comme L’Indépendant. Le secteur audiovisuel est composé d’au moins 60 radios et d’une dizaine de chaînes de télévision. En ligne, une centaine de sites d’information ont vu le jour en 25 ans. Le paysage médiatique est pluraliste. La loi sur la liberté de presse de 2010 empêche aussi une concentration excessive des médias. Pourtant, la production d’informations critiques est de plus en plus difficile sous les autorités de la transition. Quatre stations de radios privées font l’objet d’un brouillage constant depuis novembre 2023, trois chaînes de télévision privées sont quasiment inaccessibles, et au moins trois sites d’information ont été bloqués pendant plusieurs semaines sans explication en 2023.

    Contexte politique

    Alors que le gouvernement de transition s’était engagé auprès de RSF à respecter la liberté de la presse, juste après son arrivée au pouvoir en octobre 2021, les atteintes commises par les autorités se sont multipliées ces derniers mois, notamment via la censure de plusieurs médias à grande audience. Les médias concernés ont tous en commun de suivre une ligne éditoriale libre et critique. L’organe de régulation des médias, la Haute Autorité de la communication (HAC), a retiré en décembre 2023 trois chaînes de télévision de bouquets télévisuels pour des raisons de “sécurité nationale”. C’est également un « problème sécuritaire » que le ministre des Affaires étrangères avait invoqué pour expliquer le blocage de l’accès aux réseaux sociaux dans le pays durant trois mois.

    Cadre légal

    La fin des peines privatives de liberté pour les délits de presse consacrée dans la loi sur la liberté de la presse promulguée en 2010 constitue une avancée majeure pour protéger les journalistes. Toutefois, des journalistes continuent de faire l’objet de convocations ou d’arrestations, comme ce fut le cas pour une dizaine de journalistes en octobre 2023, puis en janvier 2024. La loi organique portant sur le droit d’accès à l’information publique et instaurant le principe de transparence n’est toujours pas en vigueur malgré son adoption en novembre 2020. En septembre 2022, la Haute Autorité de la communication (HAC) a suspendu cinq journalistes sans respecter les procédures légales.

    Contexte économique

    En Guinée, les médias de service public sont favorisés aux dépens des médias privés, l’État leur donnant la priorité dans l’accès aux événements officiels et pour effectuer les communications gouvernementales. Les subventions accordées aux médias privés sont jugées insuffisantes. Les médias privés fonctionnent surtout grâce aux annonceurs. Mais lorsqu’ils sont restreints ou censurés, ces annonceurs se montrent frileux et résilient les contrats. Les médias concernés sont obligés de réduire leurs programmes ou de cesser complètement de fonctionner, mettant les journalistes en chômage technique, faute de moyens.

    Contexte socioculturel

    Quelques sujets comme l’homosexualité la polygamie ou les violences conjugales sont traités avec une certaine prudence, voire de la retenue pour ne pas heurter la morale publique. Il arrive également que des journalistes abordant la question de la lutte contre les mutilations génitales féminines ou du mariage forcé soient ciblés par des groupes d’intérêt religieux.

    Sécurité

    Les journalistes sont régulièrement victimes d’agressions et de violences, particulièrement lors de manifestations politiques. Ils sont également fréquemment victimes de menaces de mort et de harcèlement sur les réseaux sociaux. Les auteurs de ces actes de violence, souvent des agents des forces de l’ordre mais aussi des militants de partis politiques, restent dans l’immense majorité impunis. Les arrestations de professionnels des médias sont aussi régulières. Le secrétaire général du principal syndicat de la presse, Sékou Jamal Pendessa, a passé plus d’un mois en détention pour avoir voulu organiser une manifestation pour la liberté de la presse. Le journaliste français Thomas Dietrich a été expulsé début 2024 alors qu’il enquêtait sur des faits de corruption au sein de la Société nationale des pétroles (SONAP).

    RSF

  • Journée Internationale de la Liberté de la Presse :  l’ancien ministre Justin Morel souhaite le dégel des restrictions des médias

    Journée Internationale de la Liberté de la Presse : l’ancien ministre Justin Morel souhaite le dégel des restrictions des médias

    Justin MOREL Junior, ancien ministre de l’information et de la Communication a publié ce vendredi 03 mai un bref message sur ses canaux de communication pour exprimer son soutien à la presse guinéenne à la de la journée internationale de la liberté de presse.

    « En ce jour de célébration de la liberté de la presse, j’encourage personnellement les autorités guinéennes, @bahourykigna, à poursuivre le dégel des restrictions concernant les médias, pour recréer les espaces de libres expressions favorables au développement de notre pays » a t-il écrit ce vendredi matin.

    A rappeler que Justin MOREl est une personnalité du monde médiatique très respectée en Guinée et qui a fait les beaux jours de la Radiodiffusion et télévision guinéenne. Il est également le président du comité d’organisation des Médias Awards Guinée, la plus grande cérémonie de distinction et de récompense des acteurs des médias guinéens.

     

    La Rédaction

  • 𝗠𝗘𝗗𝗜𝗔𝗦 : autodiscipline et autorégulation pour plus de professionnalisme (cellcom Gouv)

    𝗠𝗘𝗗𝗜𝗔𝗦 : autodiscipline et autorégulation pour plus de professionnalisme (cellcom Gouv)

    Conakry, le 02 mai 2024 – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a de nouveau invité à la responsabilité et au professionnalisme les journalistes et chroniqueurs guinéens lors de sa deuxième rencontre avec les patrons de médias et associations de presse à la Primature.

    Près de deux (2) mois après sa prise de contact avec la famille de la presse, les échanges autour de la situation des médias suivis de consultations avec d’autres acteurs majeurs dont la haute autorité de la Communication (HAC), le Chef du Gouvernement, Amadou Oury Bah a fait le point de l’évolution du dossier. Il a rappelé l’engagement et les efforts du Président de la République, Chef de l’État en faveur de la presse avant de regretter les dérapages.
    « La critique ne fait peur à personne, mais appliquez les principes fondamentaux qui cadrent avec le métier de journalisme » a dit le Premier ministre. Il a exhorté les hommes de médias à éviter les influences et pressions qui fragilisent le pays et heurtent le respect des valeurs et principes de la république. Sur la base de l’exercice de la responsabilité sociale des journalistes, Amadou Oury Bah a lancé : « redonnez du prestige et de l’honneur au 4ème pouvoir ».
    Assuré du soutien du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, le Premier ministre, a encouragé les médias à mener leurs activités de la manière la plus professionnelles.
    À la suite de l’entretien, le Porte-parole des hommes de médias, Aboubacar CAMARA, Président du Conseil d’administration de la maison de presse, a déclaré : « Cet entretien avec le Premier ministre est plein de sens, nous sortons avec un espoir. Nous avons été très émus d’entendre le Premier ministre nous dire officiellement qu’il a été investi, par Son Excellence Monsieur le Président de la République, de ce dossier qui dure maintenant depuis six mois. C’est pourquoi, nous profitons de l’occasion pour annoncer officiellement que dès demain, les consultations vont s’ouvrir à l’ensemble de la presse pour que nous nous retrouvions afin de définir les contours de l’organe d’autorégulation… Ce travail consensuel sera ensuite soumis au Premier ministre afin que nous puissions définitivement sortir de cette crise. »
    Des engagements sont pris pour la pratique d’un journalisme professionnel rigoureux et respectueux des principes démocratiques.
    Cellule de Communication de la Primature 

     

  • RTG : Makèmè Bamba devient la deuxième Directrice Générale, après Aïssatou Bella, depuis 1977

    RTG : Makèmè Bamba devient la deuxième Directrice Générale, après Aïssatou Bella, depuis 1977

    Dans un décret publié dans la soirée du vendredi 25 avril 2024, le chef de l’Etat a nommé Makèmè Bamba à la tête de la Radiodiffusion télévision guinéenne (RTG) en remplacement de Fana Soumah, nouveau Ministre de l’information et de la Communication.

    Depuis sa création en 1977, la RTG est dirigée pour la deuxième fois par une femme, Makèmè Bamba suucède ainsi ainsi à Aïssatou Belle Diallo.

    Avant d’être nommée à ce poste, la promue était précédemment la directrice générale de la Radio Rurale de Guinée. Makèmè Bamba est un produit de la RTG, elle a longtemps été reporter et présentatrice à la radio nationale, elle assurait cumulativement le rôle de correspondante de la radio BBC en Guinée.

    En 2022, elle a été élue meilleure correspondante de médias étranger à la 2e édition des Médias Awards Guinée, une cérémonie qui récompense, chaque année les meilleurs de la presse guinéenne.

     

    La Rédaction